Hellfest 2012 - 15-16-17/06/2012

  

2012 Année des Festivals, et le premier de l'année fut le Hellfest en France. Première fois que l'équipe de Metal Paradise se rend sur le site de Clisson pour découvrir le gros festival français. C'est donc le jeudi soir, après près de 700km de route, que nous arrivons sur place, l'occasion de voir que le camping est d'un côté du site et le parking complétement opposé (vive les festivals allemands avec les voitures dans le camping!). Et après une certaine difficulté pour trouver de la place au camping, nous sommes installés, et nous partons découvrir un peu le site, en entendant parler français partout (ce qui nous change du Graspop et de Wacken). Et fin de soirée au Metal Corner (le Metal Dôme local), où quelques groupes locaux (et quelques bières belges) nous aident à passer le temps de manière fort sympathique.

  

C'est véritablement avec Lizzy Borden que commence mon Hellfest, un groupe culte qui nous propose un bon croisement heavy glam, et ce fut un très bon moment! Les gens présents n'avaient pas tous l'air de connaître mais l'ambiance est montée au fil des chansons et c'est tant mieux, autant pour le groupe que pour nous. Pour ceux qui ne connaissaient pas le groupe, une petite surprise lors du sang balancé (habituel pourtant!), et autre surprise lorsqu'ils nous jouent l'hymne national français. Manifestement ils sont content d'être là, et le montrent bien, malgré le show que certains pourraient prendre pour du kitsch et rempli de clichés, mais c'est leur style! Quel plaisir d'entendre Me Against The World! Ce festival commence vraiment bien (et ce n'est que le début).


Un peu de rock sudiste pour suivre avec Molly Hatchet. Je n'avais jamais eu la chance de les voir (je les avais raté à Verviers il y a peu), et je ne regrette pas de m'être glissé dans le public (un peu plus âgé pour ce groupe), une bonne déferlante de rock avec quelques excellents titres comme Whiskey Man, American Pride ou The Creeper. Certains diront que ce n'est pas très metal, et alors, c'est à l'origine de bien des groupes (tout comme Lynyrd Skynyrd, qui jouera un peu plus tard). Un très bon moment en leur compagnie. J'irai les revoir certainement.


Un des groupes qui m'a fait venir au Hellfest joue ensuite, Unisonic, qui voit la réunion de Kai Hansen et Michael Kiske. Depuis le temps que je rêve de voir Michi sur scène en bon fan de Helloween que je suis ! J'ai déjà pu voir Kai bien des fois, mais ce j'ai du attendre quasi vingt ans avant d'enfin pouvoir admirer et écouter la voix des Keepers Of The Seven Keys. Et je fus comblé, autant il a perdu ses cheveux, autant sa voix est restée inchangée. L'album éponyme de Unisonic m'avait bien plu, et les quelques extraits joués furent de bon aloi, dont notamment Unisonic, My Sanctuary ou encore We Rise. Bien sûr nous avons droit à quelques brûlots de Helloween, deux! Oui, ils auraient pu en faire plus, mais ils ont un album à promouvoir également, et ce fut l'excellent March Of Time qui fut choisi, et je vous laisse deviner avec quoi ils ont terminé leur concert .. I want Out ! Ils n'ont pas fait beaucoup de dates cet été mais je ne regrette pas mes kilomètres pour les voir, et j'espère les revoir au plus vite ! Unisoniiiiic !


Un petit tour vers la Suisse pour une heure de hard rock avec Gotthard, ce fut l'occasion de découvrir aussi leur nouveau chanteur (remplaçant de Steve Lee, décédé il y a peu..), Nic Maeder parlant en français à la foule. Aucun doute à avoir, il assure, même si on sent encore une pointe de timidité, mais on ne peut pas lui en vouloir, se retrouver à l'aise sur une scène de festival n'est pas chose aisée. Pas mal d'excellents titres se succèdent Dream On, One Life One Soul (dédié à Steve Lee) mais aussi bien sûr Sister Moon et Lift U Up, et quelques chansons du nouvel album. Ce concert est passé trop vite, beaucoup trop vite... on en redemanderait encore et encore.


Comme annoncé auparavant, nous revoici avec les maîtres du rock sudiste Lynyrd Skynyrd (que j'avais déjà eu l'occasion de voir à Bruxelles il y a quelques années), la légende américaine. Autour de moi peu de jeunes bien sûr, mais quelques uns quand même et c'est une bonne chose. Et ce fut parti pour une bonne alternance de classiques, de titres plus récents, car ils ont malgré tout une assez longue carrière qu'il serait impossible de résumer en 3 titres. Et même en 1h30 le choix fut surement difficile, mais ce fut un excellent concert, avec un excellent son (festival metal ne rime pas toujours avec agréssivité). On citera notamment Skynyrd Nation, That Smell, Call Me The Breeze qui ont défilé, mais bien évidemment également Sweet Home Alabama repris en choeur par tout le public présent et Free Bird qui clôture cet excellent concert. Saluons encore l'organisation pour ce choix, et ainsi proposer véritablement tous les styles au public, du plus mélodique au plus extrême, en passant par tous les âges. Une bonne surprise du festival.


Une des têtes d'affiches de ce vendredi sont les Américains de Megadeth que j'ai déjà vus et revus depuis une quinzaine d'années, mais je ne peux m'empêcher d'y retourner une fois de plus. On ne sentira pas Dave Mustaine en grande forme (à la différence de Dave Ellefson plus souriant que jamais), peu de communication avec le public, mais musicalement c'est au point et bon choix de chansons avec notamment le fabuleux Hangar 18, Sweating Bullets ou encore Symphony Of Destruction. Bien sûr un des moments forts de ce concert de par la langue fut A Tout Le Monde repris par .. tout le monde justement, ce qui donne vraiment une ambiance particulière, un des points forts de ce concert. Le Holy Wars en rappel fut tout bonnement dantesque, du grand megadeth comme je les aime. Une set liste variée accompagne ce show, avec les classiques cités plus haut, mais également quelques chansons plus rares (pour le bonheur des fans et la surprise des autres). Un concert sympathique pour nous préparer au tout dernier concert de ce vendredi, un des événements de ce festival.


Et oui, c'est l'heure du king maintenant, King Diamond en personne! Concert quasi unique puisque sa tournée ne comprend que .. deux dates! celle ci et le Sweden Rock. J'avais eu l'occasion de voir Mercyful Fate il y a de nombreuses années (Graspop '99), mais jamais le King en solo. Et quelle claque ! Un grand décor de scène, digne du théâtre, des grilles, un vrai show digne de ce nom. Des musiciens assez en forme, le King bien en voix, et entendre cette voix sur tout le site du Hellfest .. que de frissons! Une set liste assez bien choisie avec des titres comme Welcome Home, Dreams et bien sûr Voodoo, extrait de l'album du même nom. Mais que serait King Diamond sans une reprise de son groupe culte Mercyful Fate et ce sera l'excellent Come To The Sabbath qui sera interprété ce soir. Un premier rappel avec The Family Ghost et Halloween, que demander de plus. Mais c'est avec Black Horsemen qu'il nous achèvera. Ce fut un grand concert, malgré la fatigue du premier jour, un concert qui valait le déplacement, largement. Il est deux heures passées, nous finissons la soirée au Metal Corner avec le batteur de Amon Amarth et puis une bonne nuit (courte et bruyante) au camping.

  

Réveil difficile, comme très souvent en festival, et c'est à moitié réveillé que j'apprends le changements d'horaire et donc que CrashDïet vient de commencer son concert, un groupe que j'apprécie énormément ! Et me voila en train de courir à travers tout le camping, sur la route, raccourci par la zone VIP et me voici sur la plaine pour la deuxième moitié du concert, et des musiciens en forme malgré l'heure, et bien à l'aise en terre française. Le glam-sleaze marche bien et les chansons défilent assez vite (et ayant raté la moitié, la fin arrive bien trop vite), avec des tubes comme Riot In Everyone, Breaking The Chainz ou encore Queen Obscene. et Generation Wild n'est pas oublié non plus avec quelques extraits. Un vrai plaisir de revoir ce groupe pro mais tellement proche de son public également (pour avoir passé quasiment tout le fest avec eux, je sais de quoi je parle!). A revoir encore et encore!


Et bien sûr, une des attraction du jour fait partie de la même catégorie, et il s'agit des Américains de Steel Panther, renouveau du glam, mais jamais pris au sérieux, bienvenue dans le second degré mais en mode profesionnel! Et dès leur entrée sur scène, tenues extravagantes et perruques, tout y est, et tout tourne autour du sujet de leurs paroles bien entendu, et le chanteur s'adresse (avec un fameux copion) au public en français, en parlant à tour de bras de nichons, et certaines filles du public ne se font pas prier (pour le bonheur également des festivaliers)! Et niveau musique, que du bon ! De Supersonic Sex Machine à Death To All But Metal en passant par Asian Hooker et 17 Girls In A Row, chaque chanson jouée marque le coup et le public est a fond dedans, là aussi malgré l'heure, puisqu'on est encore qu'au début de l'après-midi. Pour les non connaisseurs ou les gens ne connaissant pas leur second degré, ce concert pourrait passer pour une addition de clichés, mais il n'en est rien, cela fait juste partie du show, et on en redemande. Certainement un des grands moments de ce festival, car malgré tout ce groupe également des gens non spécialement fans de glam.


Ca fait qq temps que je n'avais plus vu Death Angel, et me voila occupé à passé du glam au thrash/death ! Et j'ai bien fait, car avec The Ultra-Violence à l'honneur (leur premier album), ce concert fut assez réussi, le groupe se donnant au maximum, avec des chansons comme Thrashers, The Ultra-Violence ou encore Final Death, du grand Death Angel magnifiquement interprété. Le public est à fond dedans, pogo et circle pit le montrent à merveille. Un bon petit concert qui me prépare à rester dans le même style un peu plus tard!


Un petit voyage dans le temps avec Uriah Heep, mythique groupe de hard rock, mais que je n'avais jamais eu la chance de voir. Et ce n'est pas leur age qui entame leur motivation et leur fougue sur scène. Alternant entre chansons récentes (notamment de leur dernier album sorti récemment) et grands tubes, leur concert fut un succès. Et quoi de mieux que Easy Livin' pour nous achever! Un groupe que j'irai certainement revoir en salle dans un futur plus ou moins proche, tant il dégage une bonne énergie en live!


Et en effet, après Death Angel, c'est au tour de Exodus de fouler les planches clissonaises cet après-midi pour le grand bonheur des amateurs de thrash. Bien que privé de Gary Holt (en tournée avec Slayer), ils ont assuré comme jamais. Et comme pour DA, ce fut une avalanche de Circle Pit et autres wall of death ! Le tout sur Piranha, Blacklist, The Toxic Waltz ou encore Strike Of The Beast. Et malgré le fait que cela soit l'ancien guitariste du groupe qui ait assuré cette fonction, le thrash a bien résonné cette après-midi en France, personne n'y a trouvé à redire.


Etant grand fan de Skid Row et n'ayant jamais eu la chance de les voir, je fus heureux d'apprendre la présence de leur ancien chanteur Sebastian Bach au Hellfest, et c'est avec grand plaisir que je me rends devant la main stage pour l'attendre. Et je ne fus pas déçu, dès son entrée il montre sa motivation en attaquant avec un Slave To The Grind boosté au maximum. Et bien plus speed que l'originale. Ensuite le seul extrait de son dernier album solo, mais également seul extrait de toute sa carrière solo. Après ça, ce fut une enfilade de classiques de son ancien groupe, de Big Guns à Monkey Business en passant par Piece Of Me et le superbe 18 and Life repris en coeur par tout le public. Sublime. Sebastian s'adresse au public en français, ce qui lui vaut un encore meilleur accueil en territoire français. I Remember You a son petit succès également, mais c'est le final, avec le génial Youth Gone Wild qui achève l'audience. LE titre phare de Skid Row que tout le monde attendait, cloture cette prestation haute en puissance.


En entendant l'intro de la marche des Gendarmes (de Saint-Tropez), pas de doute, Edguy est de retour! Et même si je suis moins fan des derniers albums (bien loin de Vain Glory Opera), c'est toujours avec plaisir que je vais voir les Allemands (dont la tournée ne passait pas par la Belgique). La set list est assez sympa, mais manque cruellement d'anciens titres, le plus ancien étant Tears Of A Mandrake! Le groupe semble en bonne forme et Tobias et son envie de parler non stop sont bien là! Comme à chaque fois que je les vois, il parle tellement qu'ils pourraient au moins joue une si pas deux chansons en plus! Mais bon, ne passons pas notre temps à critiquer (je ne suis pas Tobias non plus!), et leur version de Rock Of Cashel, Lavatory Love Machine et Robin Hood donnent vraiment bien, et King Of Fools en final pour achever un public qui ne savait pas trop comment aborder ce concert (cf attitude de Tobias). Mais dans l'ensemble ce fut un bon moment passé avec eux !


Un passage rapide pour voir ce que devient In Extremo (depuis que je les ai vus encore récemment à Wacken). Le grand show est sorti, du feu de partout, la scène pleine de musiciens, tout aussi folk les uns que les autres. Et lorsque je m'approche, Herr Mannelig résonne à fond et tout le public est conquis ! Vivement les revoir !


Et je décide de passer revoir un petit peu de Within Temptation aussi (leur dernier album ne m'ayant pas vraiment convaincu), là aussi je débarque pendant un des grands classiques, Mother Earth (un coup de chance) et je me relaisse charmer par Sharon et son chant (qui me semble juste cette fois, car lors de leurs derniers concerts que j'ai vus, son chant était légerement chaud). Le public semble bien apprécier et c'est le principal aussi! Bon, une petite pause dégustative avant d'attaquer la fin de journée!


Et pour une fin, ça en sera une bonne fin avec tout d'abord les Américains de Machine Head, vus et revus en festivals et en salles, mais qui cartonnent toujours en live. Et ce n'est pas avec leur dernier album sorti, que nous dirons le contraire, et dès le début c'est I Am Hell (Sonata in C#) que nous prenons en pleine figure suivi par ... Old ! un bon vieux Old de derrière les fagots! Et ce qui suit ne desert leur prestation, avec des titres comme Imperium, Beautiful Mourning et Locust. Le groupe est à l'aise, tant Robb Flynn que Adam Duce et sa basse, mais aussi Phil Demmel qui nous pond des solos de grande qualité. Et sans parler de Dave McClain derrière ses fûts qui les frappe comme s'il s'agissait de la fin du monde! Ils auraient certainement mérité de jouer bien plus longtemps, mais bon, il fallait bien laisser quelques heures à la bande à Axl pour le headline. En clotûre nous avons droit à Halo enchaîné au magnifique Davidian repris en choeur par toute la plaine du Hellfest. 75 minutes intense qui n'ont laissé aucun moment de répit aux gens présents, qui pourtant, resteront pour la plupart jusqu'à la fin de cette journée.


Il est enfin temps de voir la tête d'affiche du jour, et dieu sait que j'attends ça avec impatience, étant fan des Guns n' Roses depuis mon jeune temps ( à savoir 1993) et ne les ayant jamais vus auparavant. Il ne reste évidemment plus grand monde de leur grande époque à part Axl (et Dizzy), mais je me déplace bien sûr pour ne pas manquer ça! Et ce fut une expérience .. spéciale, et qui me laissera un peu sur ma faim (et je regretterai encore plus de ne pas avoir eu la chance de les avoir vus dans les années 90). Une set list assez variée et très longue, comprenant quelques extraits de Chinese Democracy, beaucoup de grands classiques, mais aussi quelques solos et .. des chansons des autres groupes de certains membres. J'ai pris un immense plaisir de entendre certains grands tubes, pas trop mal interprété mais la voix d'Axl n'est plus toujours ce qu'elle était et son attitude (il ne semble pas prendre énormément de plaisir à être là, un peu comme un fonctionnaire). Mais dès le début, je me laisse prendre au jeu avec Welcome To The Jungle, It's So Easy et Mister Brownstone notamment, mais l'ensemble du groupe donne une impression bizare, un peu comme si chacun jouait dans son coin. Mais je l'ai dit, cela m'a fait plaisir d'entendre certains titres, comme November Rain, Live and Let Die, You Could Be Mine et Sweet Child 'o Mine, mais le public semble avoir du mal à réagir (Axl le voit-il?). Et que dire du final, Don't Cry, Civil War, Knockin' On Heavens Door, NIghtrain et Paradise City (excusez du peu), que du bon ! Donc, premier concert des Guns pour moi, et je dois dire que j'ai été malgré tout content de les voir, même si j'en espérais sans doute plus. Axl sera peut-être en meilleure forme la prochaine fois!


Petit passage par le carré VIP, et fin de soirée au Jägermeister devant un spectacle de striptease (et oui, c'est ça aussi le VIP!), et fin de nuit à faire la fête au camping avec des Espagnols, ce fut assez alcolisé.. mais pas le meilleur plan pour être en forme le lendemain .. mais on s'en fout, on est en festival pour s'amuser !

  

Réveil encore plus difficile ce dimanche, mais pour une journée entièrement sobre cette fois (trajet de retour oblige), donc le temps d'émerger et de commencer un peu le rangement, et de ressembler à quelque chose et me voila prêt à attaquer cette dernière journée de festival (et sans téléphone portable et donc sans moyen de savoir l'heure, ce qui sera pratique!).


Au moment de mon arrivée sur le terrain, c'est D-A-D qui commence son concert, et j'adore ces Danois depuis de nombreuses années et même si c'est assez différent de les voir en France que en Allemagne, le public présent est assez réceptif, et ce n'est pas les musiciens qui diront le contraire. Et saluons le chanteur (Jesper Binzer) qui fait l'effort de parler en français, ce qui est toujours appréciable. Et après une nouvelle chanson (de leur récent nouvel album), c'est un enchaînement de tubes en alternances avec quelques blagues du chanteur, qui aime jouer avec le public. Avec des titres comme Jihad, Evil Twin ou I Want What She's Got, ce fut une excellente occasion de reparcourir leur discographie, un peu méconnue dans nos contrées. Mais c'est évidemment l'excellent Sleeping My Day Away qui clôture ce show, avec un léger gout de trop peu!


Un petit rayon de soleil me décide à aller voir Zakk et son groupe, bien que je ne sois pas grand fan de Black Label Society. Mais son ancien guitariste est malgré tout loin d'être un manchot et ses compos aux relents sudistes envahissent la plaine, et dès Crazy Horse le ton est donné. Et lors de son solo, les nombreux fans de guitare présents ne sont pas déçus, il leur a donné pour leur argent si je puis dire! Stillborn arrive et il déjà temps de quitter BLS (mais bon, nous reverrons Zakk Wylde plus tard lors du show de Ozzy!).


Je ne suis pas du tout fan de Hatebreed, mais on me propose d'aller les voir, je ne refuse pas, étant ouvert aux autres styles de metal que ceux qui me tiennent le plus souvent à coeur. Et ce fut intéressant, de l'aggressivité mais bien orchestrée, et le public s'en donne à coeur joie dans un pit plus secoué que jamais, et sautant comme un seul homme. Et c'est avec le Destroy Everything (tout un programme ce titre!) que Hatebreed achève la plaine, et il est temps pour moi de faire une petite pause pour me nourrir (et prendre des forces avant la nuit qui sera longue ..


Un petit coup de Devil Driver en passant, toujours agréable à voir avec Dez Fafara (que je suis depuis Coal Chamber) qui arrangue la foule comme jamais, et qui répond à coup de circle pit et autre moshpit en toute puissance. Et ce fut pas mal de bons titres qui se suivirent, comme End Of The Line, Dead To Rights, I Could Care Less ou encore Clouds Over California (ou Clisson comme on le verra en fin de journée!)! La puissance dégagée par ce groupe m'étonnera toujours, surtout en festival !


Bien que connaissant très mal Blue Öyster Cult, j'ai toujours souhaité les voir, et cette fois, c'est chose faite, et ils font partie de ces groupes vétérans , un peu comme Uriah Heep, Molly Hatchet ou encore Lynyrd Skynyrd (pour ne pas citer Black Sabbath ou Lez Zep) qu'on se doit de voir au moins une fois dans sa vie. Et je ne fus pas déçu. Pour être honnête je ne connaissais quasi que Godzilla sur la setlist, mais le reste était dans la même lignée, avec ce mélange de hard rock, et de passages plus planants, souvent instrumentaux, guitares et claviers en avant. Le public semble bien apprécier (surement mieux connaisseurs que moi), et ce fut une excellente prestation!


Vu le nombre de Tshirts de Trivium que nous croisons cette journée, je pense que ce concert était attendu par pas mal de monde. Ce groupe est assez jeune mais leur notoriété est montée en flèche ces dernières années et ça ce voit. Malgré ma préférence pour leurs premiers albums, les quelques chansons de leur dernier passent assez bien, comme la chanson éponyme pour commencer les concert, In Waves. Ne manquons pas Rain, chanson qui porta bien son nom aujourd'hui ou The Deceived qui secoue un public mis à rude épreuve! Le chanteur (Matt Heafy) aime bien jouer avec le public, qui le lui rend bien, et ce fut une bonne heure de concert en leur compagnie, les Américains ont bien maîtrisé leur prestation (ce qui n'est pas toujours leur cas, soyons honnête, notamment au niveau du chant). Et c'est avec Leaving This World Behind qu'ils laissent la plaine à un peu de calme (et de glam)!


C'est en m'approchant de la scène pour voir Mötley Crüe, que je tombe sur les membres de CrashDïet (que je connais) et c'est ensemble que nous allons voir les mâitres du glam! J'avais été très déçu par leur prestation au Graspop en 2009, et au contraire bien emballé par celle de leur Wacken en 2010, donc ici, j'y allais un peu en curieux mais je ne fus point déçu cette fois-ci, et dès les premières notes de Wild Side, ils mettent tout le monde d'accord, Vince Neil semble être en grande forme, de même que Nikky Sixx, qui court partout et chante dans son joli micro suspendu et qui se balance avec le vent. Live Wire et Too Fast For Love enchaîne avec autant de pêche! Le public est à fond dedans, y compris les filles bien évidemment, et ce ne sont pas les quelques poitrines dénudées qui nous prouveront le contraire. Dans les chansons plus récentes, seule Saints Of Los Angeles (leur ville) est représentée, le reste n'étant que tubes (mis a part Primal Scream dont je ne raffole pas). Mais que dire de Looks That Kill, Girls Girls Girls ou Dr Feelgood, du grand Mötley, et je prends un plaisir de fou à les voir (malgré la fatigue)! Et en final quoi de mieux que Kickstart My Heart, et le coeur en a pris un coup, c'est certain ! ce fut un excellent concert, digne d'une tête d'affiche (pas comme en 2009), et nous avons même un goût de trop peu, mais nous le reverrons certainement prochainement (mais pas au Graspop étrangement).


Après avoir vu les Guns, c'est au tour de Slash de se produire au Hellfest. je l'avais déjà vu il y a quelques années au Graspop, et j'avais bien aimé, mais avec un petit goût amer (il manquait un petit quelque chose pour que ça soit un excellent concert et un groupe complet), mais cette fois, pas de point noir, une prestation de haut niveau (et qui nous fait parfois (ou toujours?) oublié le concert de son ancien groupe la veille. Et c'est toujours en compagnie des Suédois de CrashDïet que je vois le guitariste au chapeau! Au chant, toujours Myles Kennedy de plus en plus à l'aise sur scène, et surtout une setlist bien plus intéressante, puisque leur deuxième album est sans doute le meilleur. Et c'est dès One Last Thrill c'est parti pour une 1h de pur rock 'n roll, et ils enchaînent avec Nightrain et la folie se déclenche dans le public, et ce ne sont pas moins de quatre extraits du merveilleux Appetite For Destruction qui seront joués ce soir. Et de leur propre repertoire, on peut mentionner notamment Standing In The Sun, Anastasia et Halo qui ont eu leur petit succès, et très bien accueillis par le public ! Mais que dire de Mr Brownstone, Sweet Child O' Mine et bien sûr Paradise City en final (supérieur à la version de la veille), du grand Rock 'n Roll! Me voila totalement reconcilié avec Slash ! Et j'ai hate de le revoir la semaine prochaine au Graspop, pour un concert qui risque sûrement d'être aussi bon que celuic-ci!


Il est 23h passées de quelques minutes quand le madman arrive enfin sur scène ! Nous savons directement que nous n'allons pas pouvoir rester pour l'intégralité de ce concert, car nous avons 700km de route et le travail a 8h le lendemain matin .. mais nous allons apprécier ce concert au maximum! Les festivités commencent en force dès le début, puisque c'est Bark At The Moon qui ouvre le bal, suivi de près par Mr Crowley et Suicide Solution ! Ozzy se donne au maximum (si on peut dire ), tuyau d'arrosage a l'appui, comme si le déluge qui (black) s'abat ne suffisait pas! Il appelle alors quelques invités, et voila que Slash et Geezer débarquent sur scène, et malheureusement il est temps pour nous de devoir partir, avec une petite bousculade à l'entrée du carré VIP (mais on en tiendra pas rigueur apres un festival comme ça) et cest en rejoignant notre véhicule que nous entendons Iron Man et War Pigs, mais nous reverrons Ozzy la semaine d'après au Graspop!

  

Ce fut mon premier Hellfest et surement pas le dernier, un excellent festival vraiment bien organisé, un excellent accueil autant sur le terrain que du côté presse, et une zone vip-presse magnifique dont bien des festivals pourraient s'inspirer, décorées de fond en comble, et bourrées d'animation à toutes heures de la journée et de la nuit. Que de bons souvenirs pour toute l'équipe de Metal Paradise, à tout point de vue, nous serons présents en 2013, c'est une évidence !

Olivier