Place Vendome – Thunder In The Distance
Frontiers Records

Après bien des aventures, dont la dernière en date avec Kai Hansen au sein d’UNISONIC, le chanteur Michael Kiske s’est remis à PLACE VENDOME avec Dennis Ward, bassiste de PINK CREAM 69, assisté du batteur Dirk Bruineber, du clavier Gunter Werno et du guitariste Uwe Reitenauer pour une nouvelle fournée de Rock Mélodique. L’album a été produit et enregistré par les soins du bassiste, tandis qu’on retrouve aux compositions des noms tels Magnus Karlsson (PRIMAL FEAR), Timo Tolkki (oui le fameux gratteur), Roberto Tiranti et Andrea Cantarelli (de LABYRINT).

Alors évidemment, on reconnaît la voix de KISKE dès les premières notes. Et ça fleure bon le rock mélodique teinté de symphonique. C’est du très gentil et très conventionnel, un son clair et propre qui fait bien ressortir les différents instruments. On sent la maîtrise du mixage. Le problème, c’est qu’on passe d’une plage à l’autre, sans avoir vraiment le grand frisson. Et selon moi, au risque de passer pour un iconoclaste, le brave chanteur à une voix qui lasse rapidement. Impossible de trouver une plage qui soit vraiment mauvaise, mais rien de bien passionnant qui ressorte particulièrement bien. Et si parfois un solo époustouflant vient nous chatouiller le marteau et l’enclume, tel celui sur Fragile ou Never Too Late , les vrais moments de réjouissance sont rares.

Lorsqu’on reconnaît la griffe Tolkki (il y a plus que comme un air de STRATOVARIUS sur Broken Wings) on constate effectivement que le chanteur n’a rien à envier à d’autres figures du genre. Mais passé ce genre de bonne surprise, on se retrouve quand même dans des contrées archi-connues et sans surprise aucune, ainsi Lost In Paradise. Le reste s’avère du même tonneau, du rock Metal très mélodique qui flirte sans honte aucune avec le heavy commercial, voire l’AOR par moments.

Si on n’est effectivement pas volé sur la quantité, treize plages, rayon qualité exceptionnelle, on ne peut pas dire que ce soit Byzance car aucune plage n’arrive vraiment à ressortir du lot. On se retrouve plus ou moins à une réunion des formules convenues avec parfois quelques titres particulièrement mous du genoux et tout aussi désagréables. Et si ça se laisse écouter sans réel déplaisir, ça ne laisse malheureusement aucun souvenir impérissable dans les neurones.

Mr Spok