Onslaught - VI
afm Records

Et revoilà nos thrasheurs britanniques de retour avec une nouvelle galette. Conservant l’esprit d’origine des années ’80, leur nouvelle œuvre aligne huit plages pour moins de quarante minutes. Mais dans ce registre, le respect des « conventions » s’avère de meilleure augure.

Une petite, mais vraiment petite intro A New World Order pour lancer un furieux Chaos Is King. Et furieux, le titre l’est, un rythmique hyper rapide qui semble ne jamais devoir s’arrêter, des riffs simples mais monstrueux, un chant bien agressif. Une tuerie monumentale. Alors oui, c’est pas très fin, mais ce n’est pas vraiment la subtilité qui est recherchée.

Le groupe embraie alors sur un titre moins démentiel au rayon de la vitesse mais toujours aussi efficace, Fuel For My Fire nous prouve que l’usine à riffs fonctionne bien. La rythmique assure toujours des fondations en bêton armé, pour que les grattes se posent joyeusement dessus, permettant à la voix, moins éructée sur cette plage-ci, de bien ressortir. Le solo s’avère un rien court, mais le morceau reste captivant d’un bout à l’autre.

Introduction orientale pour Children Of The Sand et on repart sans trop tergiverser dans la rythmique carrée et le riff incisif. Survient alors le break orientalisé, qui lance un chant bien agressif. Les chœurs eux-aussi jouent la carte orientale, ce qui donne un relief certain à cette plage originale. A nouveau un solo très rapide avant un ralentissement du tempo (on pense un peu au SLAYER de SEASONS IN THE ABYSS là). Cette troisième plage particulièrement originale et franchement réussie nous permet de constater que le groupe a jusqu’à présent modulé son album en augmentant la qualité de ses titres.

Sur cette excellente impression, on passe à Slaughterize et à nouveau un riff efficace nous prend les cheveux par les sentiments. Rien d’original, mais à nouveau l’efficacité est la pièce maîtresse de cette plage qui par moment lorgne vers le Black Metal par son jeu rythmique hyper rapide. Une fois n’est pas coutume, le titre Cruci-Fiction commence par un mini solo avant de lancer le chant, pour le reste, le couplet est hyper rapide, le refrain ralenti le tempo mais sans nous endormir. Et c’est rebelote pour Dead Man Walking qui respecte le cahier des charges riffs, rythmique et chant énergique. L’album se clôture sur un tout aussi efficace Enemy Of My Enemy bénéficiant d’un solo assez monstrueux.

Vitesse, efficacité, concision dans le riff, énergie, puissance, rythmique infatigable, une toute petite touche originale, le mid-tempo est hors-jeu, la ballade on connait pas. C’est du ONSLAUGHT, du thrash classique qui ne renie pas ses origines ni ses influences. L’avantage d’un album aussi court c’est qu’on peut consommer sans modération aucune, de là à dire qu’il s’avère indispensable, c’est aller un peu loin.

Mr Spock