The Poodles - Tour de Force
Frontiers Records

Le heavy rock carré de THE POODLES nous revient en force. Sans s’embarrasser de bonnes manières, le groupe rentre dès les premières secondes dans le riff du sujet avec Misery Loves Company. Pour leur cinquième galette, les Suédois respirent la forme et cela s’entend tout au long de cette plage qui n’a pas à rougir d’une éventuelle comparaison avec le même titre d’ANTHRAX même s’ils n’officient pas dans le trash légendaire. Sans baisser leur garde, ils nous balancent un Shut Up ! qui vous laissent quoi. La voix de Jakob Samuelsson se veut toujours aussi chaleureuse. Le duo basse-batterie, Pontus Egberg et Christian Lunqdvist, nous balance un mur de rythmique indestructible.

Tandis que le guitariste Henrik Bergqvist ne souffre d’aucun répit sur son instrument, à l’honneur sur chaque plage. Même un opus franchement commercial tel Happily Ever After, ne déclenche pas de bâillement tans l’énergie déborde. Sans changer la formule, le quatuor nous balance un Viva Democracy bien carré, puis ils se défoulent à fond pour un départ en tremblement de terre sur Going Down. On appuie à fond sur la touche « énergie » et ça explose tellement qu’on se demande si c’est encore le même groupe. La hargne, la dureté de la musique, n’a plus rien à voir avec le Heavy Rock ricain du début.

Après un tel déluge sans discontinuer, c’est avec plaisir qu’on accueille le calme de Leaving The Past To Pass. Puis le groupe se lance dans un pop rock bien gentil avec 40 Days and 40 Nights, pour éviter d’effectuer un trop grand écart, classique et énervé juste ce qu’il faut pour en pas déclencher de bâillements malgré un côté trop conventionnel. Un rien plus pêchu, Kings & Fools fait encore remonter la température ambiante pour nous renvoyer vers les contrées tropicales.

Et voilà le Miracle qui confirme que l’interlude calme est bel et bien terminé. Une rythmique qui cogne, un riff bien tranchant, un chant entraînant. Le savoir-faire s’étale sans aucune honte. On change d’ambiance avec Godspeed qui nous joue sur une ambiance captivante, alternant un riff léger avec un son plus brut, le tout sur un mid-tempo énergique. Et on repart dans la déferlante d’énergie avec un Now Is The Time particulièrement enlevé.

Faut pas croire qu’ils vont nous balancer un autre slow pour terminer, non, on conserve le riff aiguisé, la voix volontaire et la rythmique armée jusqu’aux cents pour Only Just Begun, jouant sur une ambiance un rien orientalisante par-ci, par-là. Et un petit bonus avec En För Alla För en suédois dans le texte. Un son nettement plus indus voir électro-metal, comme si le groupe voulait s’essayer à du RAMMSTEIN. Déroutant certes, mais très efficace. Le groupe nous surprend en s’aventurant là où on ne l’attendait pas et ça marche à fond.

Cinquième galette, mais pas une révolution, simplement une éclatante confirmation de l’excellente santé du quatuor. Le pied pour les fans et une excellente opportunité pour les autres de découvrir le groupe en pleine forme.

Mr Spok


8/10