Sebastian Bach - Abachalypse Now
Frontiers Records

Un jeu de mots comme je le aime pour cette double galette capté LIVE du terrible frontman à la longue crinière blonde. Outre ce double CD, le premier ayant été capté en France au Hellfest, le second aux USA à Los Angels, ce produit live se décline aussi sous forme d’un DVD qui reprend ces mêmes concerts plus la prestation au Graspop, elle n’est pas belle la vie ???

Le public duHellfest laisse monter sa voix, puis c’est le riff bien crade du Slave To The Grind qui prend la place. Pas de doute, le hurleur est en pleine forme tout comme ses comparses. Nick Sterling et Johnny Chromatic aux guitares, Bobby Jarzombek à la batterie et Jason Rappise à la basse. Et on continue avec un autre déferlement sauvage qu’est Kicking & Screaming. La voix de Sebastian Bach fait penser par moments à celle d’un Klaus Meine (SCORPIONS) qui aurait poussé la hargne à fond.

Et voilà que le chanteur s’adresse en français au public pour lancer le Here I Am de SKID ROW. Le titre dégage déjà sur CD, et en live, c’est encore mieux. Et la bande poursuit avec Big Guns et Piece Of Me. Inutile de dire que de tels morceaux sont de véritables tueries en live. Ce qui permet aussi de constater que même s’il tourne sous son nom, ce sont des chansons de son glorieux passé qui forment l’ossature de son album Live.

Petite respiration avec 18 & Life où la voix se fait nettement moins agressive, prouvant par là que l’artiste est à l’aise dans n’importe quel registre. Terminant d’ailleurs sur un « Merci beaucoup ». Avant de lancer American Metalhead où il sollicite grandement le public qui ne se fait d’ailleurs pas prier pour prendre part à la fête. Titre qui donne magnifiquement en Live et qui dégage un max. Et puis c’est le retour à l’ère SKID ROW avec Monkey Business qui lui sert aussi de moment où il fait hurler le public et en profite encore pour s’adresser à la foule en français pour lancer I Remember You. Cette ballade matinée d’explosions de riffs et de chant énergique fait merveille en live. Et de conclure avec cette bombe qu’estYouth Gone Wild à laquelle rien ne résiste.

Si on s’attaque à la seconde galette, tout d’abord, le son capté à Los Angeles est moins brouillon, il s’agit d’une salle et pas d’un festival en plein air, ceci explique cela. Ce qui fait nettement mieux ressortir les instruments, et possède un côté moins brouillon aussi. Et donc effectivement, c’est la même set list, à peu de choses près et ça pète tout autant des flammes. L’idéal pour réchauffer les soirées d’hiver.

Donc, un double album LIVE soit, mais surtout une redite pas très utile, où comment arriver à vendre des deux côtés de l’Atlantique des concerts qui, sans ce procédé n’auraient pas intéressé autant de monde. On aurait quand même espéré nettement plus de diversité dans les plages, mais c’est clair que tant que le gaillard n’aura pas une vraie tête d’affiche, ses prestations scéniques ne dépasseront pas les 45 minutes. Et nos deux galettes font ensemble une heure trente. Bref, dommage qu’on a quand même l’impression d’avoir acheté deux fois le même disque dans un seul boîtier.

Si la cote générale était divisée par deux, vu qu’il s’agit de deux fois la même copie, ce ne serait pas fameux, mais eu égard à la qualité de l’ensemble, on va pas chipoter. Ce LIVE donne envie de voir le gaillard sur scène, et ça c’est déjà une franche réussite.

Mr Spok