Finsterforst – Rastlos
Napalm Records

Finsterforst, un groupe inconnu au bataillon. Ce nom barbare n’est nulle autre que la traduction de « Forêt sombre », en référence à la forêt noire, lieu d’où viennent les musiciens. La formation a vu le jour en 2004 et se compose de 10 membres, ce qui doit faire un sacré bordel sur scène.

Il s’agit là d’un groupe de folk-métal qui parle de la nature et des mythes allemands en utilisant des instruments classiques, de l’accordéon, du hautbois, et de la flûte.

Rastlos est le 5ème album du groupe et se définit par des morceaux en général très longs, ce pourquoi il n’y en a que 7 pour 77 minutes d’album.

Premier titre, Nichts als Asche nous propose un rythme lent, qui fait penser à l’univers de Time I, le dernier-né de Wintersun. Les riffs lourds et le son d’accordéon viennent apporter un peu de mélodie au chant rocailleux du frontman, qui est sans doute le point négatif de ce premier morceau : la voix ne varie pas des masses et amène une certaine monotonie alors que les mélodies se succèdent et sont très différentes. Le plus de cette piste : les chœurs d’homme. Un choix très épique, qui saura plaire aux fans de folk. Heureusement, le chant clair très maîtrisé, en fin de chanson vient nous faire changer d’avis sur la partie chantée...

Fremd sonne comme du Ensiferum et du Wintersun, avec des cors, de l’accordéon, mais sans le punch et la hargne. C’est là de la bonne ‘zik, mais un peu molle. Ensuite, vient un interlude Am Scheideweg tout aussi mou, mais qui est planant, voire relaxant. C’est très joli et dans un autre genre plus pêchu cela aurait eu le rôle de calmer les esprits avant de se relancer dans un morceau plus punchy, seulement ici, cela a pour effet de nous endormir, puisque le morceau qui suit Stirbt zuletzt, est tout aussi lent et mollasse. On ne comprend donc pas bien le but de cet interlude qui ne fait que renforcer ce côté amorphe du genre. C’est maintenant au tour d’un morceau qui nous fait penser à Anathema ou même du ISIS (pour ceux qui connaissent le monde moins métal) de continuer à nous border.

Ein Lichtschein, quant à lui, commence par un bon riff bien punchy et accrocheur qui donne plutôt envie de continuer le cd alors qu’on commençait à avoir l’idée de le filer à sa grand-mère ou au petit frère en bas-âge trop nerveux pour aller se coucher. C’est encore un peu mou mais on balance sa metalhead.

Le dernier morceau Flammenrausch, est sans conteste le meilleur. Il commence fort et très mélodique. La basse y est beaucoup plus présente que dans les autres titres et la voix agressive pulvérise tout, avant de laisser la place au chant clair et aux chœurs. Le morceau est là comme pour nous dire ‘’Debout, c’est fini !’’ et nous fait part de sa capacité à utiliser des flûtes enchanteresques à la fin de la piste, waouw.

Pour résumer Finsterforst en quelques mots : ambiance, mou, nature, riffs, mélodie. En effet, ce qui ressort de cet album, c’est une excellente musique d’ambiance à se mettre dans les oreilles, mais c’est un peu mou pour un concert, à moins de consommer un peu d’herbe, pour rester dans le naturel. Bref, Finsterforst ça s’écoute, j’aime et c’est bon, mais un peu mou de la feuille.

Jool's