Fejd – Nagelfar
Napalm Records

Troisième galette des suédois folkeux. La cornemuse nous chatouille les tympans pendant un Ulvsgald qui ouvre les hostilités. Puis les autres instruments rentrent dans la sarabande, la voix chaleureuse de Patrick Rimmefors et/ou de son frère Niklas Rimmerfors adopte(nt) des intonations typiquement moyenâgeuses. Et malgré la langue utilisée, on se laisse bercer par la mélodie énergique. La flute et la guimbarde s’offrent un duo très court, puis c’est la cornemuse suédoise qui s’y met.

Autre chant digne des soirées dans la demeure du Seigneur Sigurd Ring qui nous offre également de joyeux passages folks variés. Un intermède très court Dis avant de relance la flûte pour Nagelfar où les sons du violon sonnent particulièrement bien à nos oreilles de Metaleux. La mélodie se veut envoutante telle une gigue à vitesse moyenne, le ton général, assez, lourd, en fait presque un folk à la BLACK SABBATH. Rajouté à cela les percussions sur bois qui rajoutent une autre dimension sonore à l’envoutement généralisé. Bref une plage titulaire qui n’usurpe pas son titre.

Et une gigue aux instruments multiples, une, particulièrement réussie Den Skimrande s’achève sur les voix en solitaire. Le groupe nous balance alors un autre titre à la mélodie lancinante et au rythme modéré avec Jorden Smycke. Les deux frères se taillent bien évidemment la part du lion de chaque titre, se partageant le chant et les instruments typiquement folk. Accélération avec Fjarrskadaren qui fait ensuite baisser la tension par un chant un rien mélancolique.

On devine des influences un rien orientales sur l’instrumental Haxfard. Dommage que le groupe place Vindarnas Famn la ballade de service à la fin, ça refroidit un rien nos ardeurs. Heureusement que le groupe fait parler la poudre, on se croirait en présent d’un riff, au deux tiers.

Très peu de son vraiment Metal en fait, puisqu’à part le duo rythmique basse Thomas Antonsson batterie Esko Salow et des claviers forts discrets de Lennart Specht, pas de gratte, ni de distorsion, ni de riff. Par contre la cornemuse, le bouzouki, la harpe, le moraharpa (une sorte de violon) se partagent les chansons. Mais la construction des titres colle parfaitement à notre style de prédilection et par moment, l’absence des instruments classiques ne porte aucun préjudice à l’ensemble. Même si sur la longueur, ça manque quand même de cette pêche bien habituelle qu’on trouver chez les croyants de la divinité électricité, l’album a tout pour séduire les amateurs de Folk, de Folk Metal, de Metal et puis de tous ceux qui apprécient la bonne musique finalement. Sympathique.

Mr Spok


7/10