Night Ranger – 24 Strings And A Drummer (Live & Acoustic)
Frontiers Records

Pour ceux qui auraient encore des doutes sur les qualités des musiciens de NIGHT RANGER, les voici qui se lancent avec brio dans l’exercice de la performance publique sans électricité. Sorti en CD et DVD, on se contentera ici de l’aspect purement disque. Bref, les cinq lascars se laissent aller face à un parterre de fans sélectionnés (et qu’on n’entend que discrètement quand même).

Rayon titres, le groupe pioche dans son abondante discographie et donc, si à la base, on affiche une réticence certaine face à l’AOR des américains, il va de soi que des versions non électrifiées ne vont pas servir à convaincre les non convertis. On retrouve les mélodies sympathique This Boy Needs To Rock, les sympathiques ballades When You Close Your Eyes. Et les légères montées de tension Sing Me Away. Et voilà qu’on bat la mesure sur le Growin’ Up In California, preuve s’il en est que la bande excelle dans la composition de titres accrocheurs et sympathiques. Et puis voilà le piano d’Eric Levy qui nous offre aussi quelques superbes interventions sur l’introduction de Sentimental Street.

Le reste navigue dans les mêmes eaux très douces, NIGHT RANGER ne fait déjà pas dans le Thrash, mais encore plus calmes que d’habitude. A ce demander pourquoi le groupe a attendu trente ans avant de se lancer dans l’aventure de l’acoustique tant il s’avère ici dans son élément. Alors évidemment, si on recherche le grand frisson, Let Him Run – Goodbye et Forever All Over Again, ne représentent pas la potion idéale. Mais lorgnent plutôt dans le rayon tisane calmante. Tout comme Sister Christian qui comme on le devine ne verse pas dans le Black.

Il faut attendre la version de Don’t Tell Me You Love Me pour que l’énergie soit enfin présente dans le rayon. Et même si on ne cache pas sa préférence pour l’électricité, ce titre prouve qu’une bonne chanson ne peut être détruite. La pêche s’avère toujours présente, mais sans disto et s’offre même un petit virage vers le Jazz avant d’exploser et de faire participer le public. Une grosse claque quand même. Avec (You Can Still) Rock In America, les plages les plus alléchantes.

Le tout met en évidence le jeu entre les voix du chanteur bassiste Jack Blades (et principal compositeur) et du batteur Kelly Keagy qui a quand même un sacrée voix. Tandis que le gratteur Brad Gillis et son comparse-complice de l’autre six-cordes Joel Hoekstra se défoulent tout autant que quand ils sont branchés et les quadruples croches ne leur font pas peur même en unplugged. Pour les fans d’acoustique ou de NIGHT RANGER uniquement.

Mr Spok