Hess - Living In Yesterday
Frontiers Records

L’ancien chanteur du groupe canadien HAREM SCAREM a décidé de voler de ses propres ailes après 17 ans bons et loyaux services à la gloire du Hard mélodique. Donc amateurs de trasheries, tueries et autre blakeries démoniaques, passez votre chemin. Alors évidemment, le risque avec Hard mélodique, c’est qu’il rime avec soporifique.

Le point de vue du Metalleux pur et dur donne ceci : « Dès la première chanson, la plage titulaire, ça démarre tranquillement, sur un mid-tempo destiné à annihiler toute forme de violence dans ce monde de brute. Reach For You est un clone dont l’énergie ne dépassa jamais la dose homéopathique prescrite. Pour éviter les hausses brusques de tension, une ballade vient annihiler toute velléité de vélocité. La suite va méthodiquement empêcher que les amateurs de Hard rock saignant trouvent ce qu’ils recherchent. Les chutes de tensions étant plus fréquentes que les poussées d’adrénaline. On se dirige vers la machine à café pour se remonter. Et même quand l’énergie pointe se nez, c’est toujours sans excès et ça retombe aussi sec au morceau suivant. Sans compter que parfois, il y a tromperie sur la marchandise, un Where To Run bien mou alors qu’avec un tel titre, on s’attendait à une cavalcade diabolique. »

Pour l’amateur de rock mélodique, on obtient un avis de ce genre : « Tout au long de l’album, la précision du mixage permet à chaque instrument de prendre sa place sans jamais étouffer la voix. Privilégiant les mélodies feutrées, HESS n’hésite pas à se déchaîner là où on s’attendait à une ballade Don’t Leave Me. Mettant clairement l’accent sur les mélodies et les ballades par rapport aux déchaînements Hard ou Metal, il n’hésite cependant pas à ménager ses effets, faisant monter l’énergie quand c’est nécessaire. Les guitares arrivant de-ci, de-là à s’illustrer dans de sympathiques envolées. »

Entouré d’une kyrielle de musiciens sympathique, Henri Hess nous livre un album d’AOR qui n’a rien à envier aux autres œuvres du genre et qui ne s’en démarque en rien. Son timbre de voix aurait permis un Hard plus proche d’un DEF LEPPARD et nettement plus corsé. Pour amateur du genre uniquement.

Mr Spok

6,5/10