Mental Circus - Mental Circus
Auto-Production

Mental Circus est un jeune groupe de Flandre qui existe depuis octobre 2012 et qui fait pas mal parler de lui. En effet, il n’aura pas fallu longtemps pour que le génie créatif concocte un album de qualité sorti fin mai 2013. Le band au style gothique métal est influencé par Evanescence, Dream Theater, Marilyn Manson, voire même Beethoven.

Avant toutes choses, faisons d’abord connaissance avec le groupe : Sanne Marico assure le chant principal, Yorgo Tsiafakis (membre de Keyrah) est le gratteux, Philip Weinhold est derrière la batterie (Keyrah), Nick Kucnerowicz tapotte la basse, Emily Vannes assure les voix (backing vocals), et Nelle Boogaerts est la violoncelliste du groupe.

Déjà un point positif dans le line-up : des membres de Keyrah, donc de l’expérience et de bon musicos + un chant d’excellente qualité. La tessiture de Sanne Marico est assez large et la façon de poser la voix rappelle sans conteste Amy Lee (Evanescence). Elle sait chanter, crier et nous envoûter sur les pistes plus calmes de l'album.

En parlant de l’album, le voici : le présentateur qu’on entend en début de CD nous invite à participer à la grande cérémonie…dès l’introduction, les instruments se présentent : on entend distinctement un clavier qui fait son entrée, suivis d’une guitare à laquelle se couple une autre. Les guitares sont très techniques et le son est travaillé : on entend comme une vieille cassette qui tourne au ralenti pour finir par se taire avant d’entamer la première piste...Et c’est Lethal Empathy qui sort du chapeau du magicien de notre cirque belge. La magie du groupe se dévoile déjà. La partition de guitare ressemble dans sa structure à du bon Symphony X, ce qui rappelle les influences prog’ de la composition. L’album commence fort et avec beaucoup d’énergie. Les paroles sont assez noires, comme le veut le ton gothique qui est aussi fort présent sur Pierrot. Un fond de mélancolie accompagne les paroles qui racontent l’absence d’un être aimé. Une plage assez calme, mais le piano et le chant ont de la poigne et on a envie de se plonger dans l’univers de Mental Circus. More To You : est chantée dans un registre plus grave avant un intermède avec des voix féminines très sympa avant de finir plus sauvage et brut, ce qui a de quoi laisser planer le suspens. Triggers And Cues commence plus posée, allant progressivement vers le cœur de la chanson où une voix d’opéra, couplée d’un growl (émis par Rosario Ieracitano, chanteur de Keyrah) ajoute une touche d’originalité au morceau. Ensuite, la transition vers Shards Of You se fait en piano avec Counting Heads où l’ambiance est très burlesque. Cette atmosphère étrange nous fait réellement penser à un show qui se déroule dans un cirque mystérieux. Shards Of You fait participer Tom S. Englund, chanteur d’Evergrey, pour un duo très agréable : les deux voix se marient très très bien. Ensuite, c’est au tour de Remember Me de nous montrer l’originalité du groupe. De l’électro aux percussions très africaines accompagnées de bruitages de metal étranges et un piano qui semble joué dans une pièce éloignée de la prise de son. De nouveau, on retrouve une atmosphère unique, un peu sombre et planante, mais qui ne manquera pas de pêche pour autant. La fin du morceau monte d’ailleurs en accélération et termine par un bon riff bien placé. Into the Depths of Night sera en continuité de cette fin de chanson avec un début invitant au défoulement. « I wanna hear you scream » est le signal qui commence la piste où la compositrice veut clairement faire la peau à quelqu’un. Outre les paroles qui font un peu peur, on est pris par la musique et on partage la hargne qui se dégage du morceau. Le groupe a l’art de faire passer ses émotions et ses messages ; chapeau !

En conclusion, Mental Circus a su nous charmer. On sent que les membres du groupe ont eu une formation musicale et n’ont pas pour but de faire du groupe un garage band. Ils en veulent plus, le montrent, le prouvent et cela s’en ressent : tout est travaillé : du graphisme de la pochette, aux paroles ; de la composition à la présence scénique. Sur scène, le show du cirque nous est présenté : danses, acrobaties et prestations des musiciens...Le tout fait plaisir aux yeux, comme aux oreilles. Rien de clownesque ici, que du sérieux. Le groupe a d’ailleurs été repéré et est actuellement managé par 2Wild4 qui les prend sous son aile. Saluons donc ces artistes belges qui auront, on le pense, beaucoup de spectateurs et qui ont plus d’un tour dans leur sac.

Jool's