XorigiN - State Of The Art
Frontiers Records

Fondé à Los Angeles en 1999, alors que les gaillards étaient étudiants au Musicians Institute, XORIGIN s’appelait Orange Crush. Par la suite, les deux membres fondateurs Johannes Stole (chant) et Daniel Palmqvist (guitares) sont retournés en Europe dans leur Scandinavie natale, poursuivant leur collaboration sur différents projets. Dernièrement, ils ont décidé de remettre le couvert et, avec l’aide du producteur/batteur Daniel Flores, ont mis à la main à la pâte pour nous concocter une première galette de rock mélodique.

Introduction éthérée pour Can’t Keep Running qui cède la place à une guitare incisive, nappée de claviers que ne renierait pas YES. Le riff laisse la place à une rythmique nettement carrée pour permettre au chant de se mettre au premier plan. Refrain commercial, rempli de woo woo. La formule n’a rien d’original mais fonctionne parfaitement. Le tempo se ralentit pour le solo qui monte lentement avant de prendre son envol. Les gaillards savent doser leurs effets. Net, précis, efficace et sans bavure.

On plonge radicalement dans les années ’80 avec Crying For You, et dans le registre ballade agrémentée de quelques riffs et d’une distorsion pas trop virulente. A nouveau les woo woo sont de rigueurs et l’électricité épice quelque peu ce plat très digeste. Sans changer de formule, le duo persiste avec In The Blink Of An Eye. L’instrument le plus mis en évidence étant la voix de Johannes Stole.

Poussant à nouveau sur l’accélérateur, mais sans excès de vitesse, le duo nous assène d’un Too Late où un riff simple, se voit agrémenté d’interventions soit de guitares, soit de clavier, pour soutenir la voix du chanteur. Daniel Palmqvist se déchaîne lors du solo. Un titre gentil mais efficace. Les claviers prennent l’ascendant sur les guitares pour un Gina costaud, carré et sympathique, nul doute que la demoiselle a frappé le cœur d’un des artistes. Et toujours ces woo woo en tant qu’invitation à participer au titre, pour les versions Live bien sur.

Même formule guitare-clavier et voix proéminente pour This Is It, avec un riff un rien plus acéré. Un petit air de DEF LEPPARD, en plus calme, pour The One For Me, à mi-chemin entre la ballade et le titre rock. Le duo persiste dans la même formule avec Said And Done mais une guitare plus virulente qu’à l’accoutumée vint titiller nos tympans. Même constat pour Matters To The Heart. Le duo repousse sur le champignon pour un What Love Is All About plus énergique mais toujours aussi carré. Et l’album de se terminer par une autre ballade pour les tristes cœurs solitaires Mend My Heart.

Préférant l’efficacité à l’originalité, XORIGIN s’engouffre joyeusement dans une veine de rock accessible au plus grand nombre. Sans faire la moindre vague, mais en toute honnêteté. Les amateurs de rock mélodique se régaleront, mais si vous recherchez les sensations fortes à tout prix, passer votre chemin.

Mr Spok