Dark Age - Acedia
AFM Records

Dark Age, groupe allemand de Hambourg de Death Metal,formé en 1994 sur les cendres de Dyer’s Eve et rebaptisé Dark Age en 1995 est constitué de 5 membres. Eike Freese, le chanteur, joue sur une alternance de voix extrêmes et de chants propres d’une manière tout à fait convaincante. Celles-ci apportent à l’album un côté alternatif plus accessible que le Death Metal scandinave, qui est plus sombre et envoûté, plus dur aussi. Enlevez la voix extrême et vous vous retrouvez avec un album très mélodique. A noter également que tous les soli de guitares sont réalisés par Jörn Schubert, le Lead Guitar du band.

Fort de déjà six albums honorables, parmi lesquels The Fall (1999), Insurrection (2000), Dark Age (2004), Minus Exitus (2008), Dark Age revient avec une bonne petite galette en cette fin 2009, Acedia. A la première écoute des onze morceaux qui composent cet album, on ressent déjà des influences telles que : In Flames, Soilwork ou encore Killswitch Engage, qui ne se démentent pas tout au long de l’écoute. Des passages rapides bien death metal et d’autres plus lents, plus calmes, qui donnent leur atmosphère aux morceaux, s’enchaînent tout au long des 44 minutes de Acedia.

L’album commence avec Kingdom Nevercome et une intro relativement calme pour venir ensuite nous exploser les oreilles avec le metal qui va être le leur d’un bout à l’autre de l’album. Couplets agressifs, refrains chantés sur un riff qui rentre vite dans la tête. Viennent ensuite Devote Yourself to Nothing, Neon Garden’s et Snake Of Junes qui toutes les trois commencent directement assez lourdement et jouent de breaks plutôt efficaces. Zeitgeist (Ghost in a Machine) qui commence par un sample et une voix rauque quasi parlée pour arriver sur un couplet mi chanté mi parlé et ensuite un refrain mêlant un mot d’allemand à de l’anglais sur un rythme rappelant un Ministry bien inspiré.

10 Steps to Nausea commence directement, lourdement, efficacement avec un bon petit solo d’intro et un couplet égrainant les dix étapes de la nausée pour arriver sur un refrain cette fois-ci hurlé, agrémenté de bons breaks. Halo Meridian s’affiche d’emblée comme un morceau plus calme de prime abord, mais qui se rebelle sous un refrain hurlé à deux voix et d’un break plutôt lourd assez efficace. Avec Underneath These Burdens, All The Unfulfiled et Babylon Riots on entre directement dans le vif du sujet. Morceaux aux intro lourdes et pesantes et aux riffs plus simples mais directs et efficaces. L’album s’achève sur Myself Heretic, un morceau bien lourd, au refrain une nouvelle fois chanté, recette tenue quasi tout du long des onze titres.

Acedia reste néanmoins un album d’excellente facture, intéressant, qui devrait plaire au plus grand nombre, un album qui s’écoute facilement, et composé de bonnes chansons, dès le premier morceau, le ton est donné.

-oRio-