Scorpions - Sting In The Tail
Sony

Sorti le 23 mars 2010, Sting In The Tail est annoncé comme le dernier album avant les adieux de Scorpions. Outre le fait que les allemands font partie de ces légendes du rock depuis plusieurs décennies, un album de ce calibre se doit d'être chroniqué en ces pages.

C'est en effet avec enthousiasme que je m'atèle à la rédaction de cet article. Il est rare de rencontrer un album qui conquiert l'auditeur d'entrée de jeu. Car oui, il ne suffit que de 4 accords à Raised On Rock pour nous attirer dans l'univers Hard & Heavy de Scorpions. Un riff mélodique, une touche de modernité et une structure simple et efficace permet une immersion totale dès les premières minutes de l'album. Le refrain de ce morceau d'ouverture est, de surcroît, taillé pour le live. Ca promet.

En deuxième position se trouve le morceau titre. Du rock comme on n'en fait plus. Le refrain, également très accrocheur, appuyé par un rythme sautillant semble désigner Sting In The Tail comme premier single parfait (il s'avère pourtant que ce titre n'ait pas été retenu). Morceau plus lent, Slave Me renoue carrément avec le hard FM des années 80. Un riff joué quasi en boucle, un bon refrain et des soli par ci, par là, il n'en faut pas plus pour convaincre.

Arrive la première power ballade de l'album. The Good Die Young est une de ces compositions dont seuls les Scorpions ont le secret. La patte Schenker est bel et bien là. Le puissant refrain, auquel la voix de Klaus Meine n'est pas étrangère, est soutenu par un riff bien lourd où la production se montre sous son meilleur jour. A noter la présence de Tarja Turunen aux choeurs. Sans doute le meilleur morceau de l'album. Tiens, c'est celui-ci qui fait office de premier single.

No Limit se veut plus classique, mais somme toute, très sympa à écouter. C'est pourtant Rock Zone qui relance l'album à fond la caisse. Un riff que ne renierait pas Angus Young ou Joel O'Keeffe (Airbourne). Ponctué d'un excellent solo, ce titre n'attend plus que d'être joué à outrance.

Petite intro au clavier pour Lorelei, seconde ballade de ce Sting In The Tail. Du skette-braguette comme on dit chez nous. Un beau morceau, mais sans grande originalité. Il est vrai qu'au fil de sa carrière, le groupe a rallié à sa cause un public extrêmement varié (l'effet Still Loving You diront les mauvaises langues). Il en faut donc pour tous les goûts.

Peu importe, Turn You On et ses riffs bien fournis relance la machine. Un refrain fédérateur et un excellent solo font de ce titre un des immanquables de l'album. Let's Rock est quant à lui plus lent mais aussi plus heavy. Les choeurs durant le refrain semblent de trop, mais on s'y fait à la longue. Il s'agit quand même du morceau le plus faible.

SLY est une autre ballade, ma foi bien composée, qui permet à Klaus de calmer le jeu avant d'enchaîner avec Spirit of Rock. Retour au style Scorpions pur et dur. Un morceau où les mélodies de guitare côtoient une nouvelle fois un refrain de haute voltige. Encore un bon point.

L'album se clôture sur le prenant The Best is yet to Come... Une référence à la tournée d'adieux ?

Crowley