Keel - Streets Of Rock & Roll
Frontiers Records

Keel est un groupe de hard rock, mené par le chanteur Ron Keel, que les plus jeunes ne connaîtront peut-être pas, puisque c’est en 1983 qu’il se crée. Mais c’est en 1985 que sort leur meilleur album, The Right To Rock, produit par Gene Simmons (bassiste de Kiss) lui-même, album qui fête ses 25 ans cette année. Toujours au second plan, c’est en faisant les premières parties de Bon Jovi, Van Halen ou Aerosmith notamment qu’ils se sont faits connaître. Ils se sont reformés et nous proposent leur nouvel album, Streets Of Rock & Roll qui comprend douze nouvelles chansons, dans le plus pur style de Keel, du bon hard rock, légèrement commercial, sans oublier les duos de solos de Marc Ferrari et Bryan Jay.

Et nous voila en promenade dans les rues du Rock n’ Roll, en commençant directement par la plage éponyme, qui, directement après un petit solo, nous présente le retour de Keel et son hard rock au refrain simple et hyper mémorisable. Les solos partent dans tous les sens et les mélodies sont au rendez-vous, le hard rock des 80’s est bien présent. Hit The Ground Running continue sur la même lancée, toujours plongé dans ce hard rock, sans vraiment revenir à la surface, ça ne décolle pas vraiment. Avec Come Hell Or High Water, on remonte d’un niveau, très bonne chanson avec un refrain bien que simple mais terriblement prenant. Et petite rechute à nouveau avec Push & Pull, qui, faut bien l’admettre, ne fait rien avancer du tout.

Une petite ballade pour suivre, avec Does Anybody Believe, sorte de power ballade, dont l’inspiration de Bon Jovi se ressent très fort, et qui est sans doute une des meilleurs compositions de cet album, tant une certaine émotion en ressort. Retour au hard rock avec No More Lonely Nights, excellent mid tempo pendant lequel Ron Keel force par moment un peu trop sa voix (ça ressent sur quelques autres chansons) mais qui a le mérite de sauver cet album avec des chansons de ce type. On repasse en dessous de la barre avec The Devil May Care (But I Don’t) et ce hard rock de première partie, loin d’un grand tube. Et Lookin’ For A Good Time conforte cette même idée, que cet album est assez inégal, en présentant une chanson au refrain beaucoup trop prévisible, sans même parler de la mélodie plus que déjà entendue.

Pas de doute, la chanson suivante s’appelle bien Gimme That, tellement il le répète, ça en devient horripilant par moment. Pourtant, avec ses faux airs de Led Zeppelin, cette chanson aurait pu mieux finir. Tempo lent pour Hold Steady et intérêt quelque peu limité, on ne voit pas très bien où cette chanson veut venir et elle se finit telle qu’elle a commencé. Plus pêchue, Live renoue avec le hard rock classique et un refrain entêtant. Et l’album se finit avec Brothers In Blood et son alternance électrique et acoustique qui donne un petit côté sympa à cette chanson qui a tout pour plaire, du début à la fin, où les mélodies dominent allégrement.

Que peut-on conclure du retour et de la reformation de Keel ? Une impression mitigée très certainement. Cet album est certainement loin d’être mauvais et propose de très bonnes chansons, bien que peut-être trop ancrées dans les années 80 (mais est-ce un mal ?) aux influences trop marquées. Mais on passe un bon moment avec ce Streets Of Rock & Roll, et c’est le principal. Ils se démarqueront peut-être dans l’album suivant (même si j’en doute un peu), mais nous verrons bien.

Olivier

6.5/10