Skyfire - Esoteric
Pivotal Rockordings

C’est en 2001 que je découvre Skyfire à l’occasion de la sortie de leur premier album, Timeless Departure, du bon heavy/death/black très mélodique tout droit venu de Suède. Après deux autres albums (que j’ai skippés), cinq ans sans aucun album et quelques changements de line up dont un nouveau chanteur et un nouveau guitariste, ils reviennent ici pour leur tout nouvel album, Esoteric. Et on y retrouve toujours les mêmes éléments, beaucoup de mélodies, du death/black fortement inspiré par le heavy, avec certaines touches de progressif, et un chant encore plus death qu’avant.

Deathlike Overture (Intro) comme son nom l’indique est une introduction très orchestrale qui mène directement à la plage éponyme Esoteric qui commence calmement au piano puis de façon plutôt heavy, avant d’attaquer un excellent riff et de rentrer directement dans le cœur de la chanson, et on se retrouve un peu dans ce style qu’In Flames avait lors de sa bonne période (époque Whoracle/Colony) voire même certaines influences de Children Of Bodom. Un petit break sympa au milieu de la chanson avec quelques chœurs leur permet d’explorer de nouveaux horizons et pas se limiter qu’à la musique extrême. Rise And Decay est basé sur la même trame, intro piano, quelques mélodies de guitares avant d’attaquer un couplet bien speed, mais encore plus mélodique ! Et que dire des solos de cette chanson, dignes des plus grands groupes de heavy. Encore un déluge de mélodies pour Let The Old World Burn, et le break du milieu nettement plus progressif (étonnant ce petit côté Secret Sphere pendant cette partie là), passe naturellement juste avant l’arrivée du solo.

Le défaut que je citerais jusque maintenant, c’est peut-être le manque de différence entre chaque chanson (comme déjà sur le premier album), dommage que ça se ressemble un peu trop, mais il a pas mal de bonnes chansons malgré tout. Et on arrive à Darkness Descending, avec toujours la présence du piano, est déjà légerement plus black notamment dans les couplets où les seules mélodies sont celles des claviers. Le break intermédiaire est là pour nous rappeler les autres aspects du groupe. Un peu moins d’originalité pour Seclusion, pas mal de passages un peu bourrins, qui alternes avec quelques petits solos de guitare. Rien de bien transcendant, mais ça se laisse bien écouter. Tout au long des sept minutes que compte Misery’s Supremacy, l’alternance de sonorités est de rigueur, allant du calme au plus bourrin, en passant par de l’électro ou des parties bien plus progressives, tout y est incorporé, et l’ensemble sonne bien, une excellente chanson de plus sur cet album. Terrible riff heavy de début pour Under A Pitch Black Sky, provoquant un headbanging de rigueur, avant d’attaquer une partie bien speed de death pour revenir à un refrain bien plus heavy (dont la mélodie rappelle étrangement une chanson de Sonata Arctica) et très entêtant.

Encore une fois, Linger In Doubt est une chanson typique de Skyfire qui n’apporte rien de plus à cet album, juste cinq bonnes minutes de death mélodique bien rentre dedans, et toujours ce solo nettement plus heavy. The Legacy Of The Defeated est tout simplement énorme, une excellente chanson, bourrinant de temps en temps, partant sur des solos sur rythmiques progressives, en arrivant sur des ponts remplis de mélodies, pour recombiner le tout après. Cette chanson termine magistralement l’album, elle ne pouvait pas mieux tomber, on reste sur une excellente impression. Vient ensuite la piste bonus, Within Reach, production différente, son différent .. étonnant. Sans doute plus de budget pour une chanson de plus ! On se serait bien passé de cette chanson, plutôt basique et qui ne fait rien avancer (a moins qu’il ne s’agisse d’une ancienne démo..mystère..).

Il aura donc fallu attendre cinq ans pour avoir ce nouvel album et l’attente valait la peine, Skyfire est bel et bien de retour. Esoteric est un très bon album, mis à part la petite remarque faite plus haut, et c’est leur point faible. Mais les compositions sont excellentes et ils mêlent à merveille le mélodique avec le plus brutal, et insèrent intelligemment divers petits éléments comme les touches de progressif ou un clavier/piano. Il ne reste plus qu’à attendre de voir sur scène ce que donnent ces nouvelles chansons !

Olivier