Warmen - Japanese Hospitality
Spinefarm Records

Et bien on l’aura attendu le nouveau Warmen! Quatre ans sans sortir un album, puisque Accept The Fact datait de 2005, et ils reviennent ici pour leur quatrième album, Japanese Hospitality. Warmen est le groupe fondé par le claviériste de Children of Bodom, Janne Wirman, mais aucun chanteur officiel, juste des invités comme auparavant. Voyons ensemble si cela valait le coup d’attendre pour cet album!

Japanese Hospitality se compose de 10 chansons dont 2 reprises et 2 instrumentaux. Et on commence directement par la plage éponyme, Japanese Hospitality, le premier instrumental. Après un bon riff bien lourd, on se trouve dans le monde de Warmen, duo de solos clavier/guitare, belle mélodies, nappes de clavier, petit solo de basse un peu planant, au moins on est fixé, Warmen est bel et bien de retour. Dès les 2 premiers mots de la chanson suivante, Eye Of The Storm, on reconnaît tout de suite le chanteur et il s’agit tout simplement de Timo Kotipelto (Stratovarius). Sa voix colle à merveille sur cette chanson, surtout sur les parties clavier/basse puis lorsque la guitare vient s’ajouter, cette chanson est faite pour lui, et il n’y a rien à dire de plus! Gros riff de guitare pour commencer Goodbye et belle mélodie au son de gratte bien moderne également sur laquelle vient se poser la voix de Jonna Kosonen (chanteuse de pop Finlandaise) qui alterne agréablement ses tonalités de chant, grave pour le couplet, et très haut pour le refrain (elle chantait déjà sur l’album précédent). Après une petite intro sans réelle utilité, My Fallen Angel déboule avec son excellent power metal, la voix de Pasi Rantanen, l’ancien chanteur de Thunderstone, et une multitude de solos habituels clavier/guitare, l’ensemble ne pouvant que nous faire aimer ce groupe et on arrive déjà à la cinquième chanson, Don’t Bring Her Here sur laquelle on retrouve Jonna. On retient notamment le début assez thrash, pour continuer avec une mélodie popisante, ce qui n’est pas déplaisant (et oui, il faut savoir être un ouvert pour apprécier ce groupe à sa juste valeur). C’est ce bon vieil Alexi Laiho (bon, d’accord, j’ai le même âge que lui!) qui vient pousser la chansonnette (ou plutôt ses cris) sur High Heels On Cobblestone, et on est bien sûr beaucoup plus proche du groupe des deux protagonistes, heavy thrash qui procure du headbanging à quiconque l’écoute. Le deuxième instrumental suit avec Switcharoo, morceau vraiment typique de Warmen, avec son petit coté progressif, son côté speed et ses longs solos, une belle pièce de transition avec la suite. Ensuite vient la première des deux reprises, la plus surprenante puisqu’il s’agit d’une chanson de Janet Jackson, Black Cat, avec bien sûr Jonna au chant et le retour de ce petit côté popisant, mais ça passe bien, l’arrangement est bien foutu et c’est plutôt réussi. Unconditional Confession est dans doute la chanson qui me plait le moins sur cet album, sans doute un peu trop progressive, et c’est Marko Vaara (ne me demandez pas qui c’est!) qui s’occupe des vocalises. Cette chanson est divisée en deux, le début est fort progressive, quelques notes de basse ou accords de gratte sur des nappes de clavier, et la deuxième moitié beaucoup plus rapide, un peu plus metal. Et pour clôturer cet album, la deuxième reprise, une chanson que j’adore énormément, Separate Ways de Journey (déjà repris par André Matos récemment) merveilleusement bien repris, et la voix de Pasi Rantanen colle parfaitement au style de Journey. Cet album ne pouvait guère mieux se terminer, vraiment une reprise de qualité, on y retrouve l’esprit de Journey dedans sans pour autant être tel quelle la même chose.

Ca valait en effet la peine d’attendre quatre ans, ce Japanese Hospitality est véritablement une pièce importante dans la discographie de Warmen. Janne Wirman est non seulement un excellent musicien (on le savait déjà dès le premier album de Children of Bodom) mais également un bon compositeur, et depuis quatre albums il nous le prouve au travers ses albums. Rendez-vous en 2013 pour le suivant ? Espérons que non!

Olivier

9/10