Et c'est parti pour une énième édition du Wacken Open Air. Le temps est avec nous et les tentes/caravanes sont déjà installées sur le camping du holy wacken ground...Comme chaque année l'équipe de Metal Paradise s'attend à vivre un festival 100% fun, métal et camping (barbecue et déconnades assurés).
Ce mercredi sert de journée « découverte » du site. On prend ses repères et on plante la tente. Une envie irrépressible de faire les molassons nous guette, après 600 km de voiture pour le trajet, mais on fait un effort pour aller voir Mambo Kurt à 23 h. Il y a déjà full ambiance au camping et sur le site, de quoi assurer une bonne entrée en matière.
Et on est déjà jeudi matin quand on commence véritablement le festival et quoi de mieux pour ça que d'aller encourager nos compatriotes de Trouble Agency pour le Metal Battle, histoire de pas trop nous dépayser dès le début, mais qualité assurée avec leur thrash efficace qui en comblera plus d'uns ! Une excellente prestation, bien courte, mais ils n'ont pas le choix bien évidemment. Le chapiteau n'est pas plein, mais pas mal rempli quand même, ce qui fait plaisir et et montre que le metal belge a toujours de l'avenir !
Ensuite, aux alentours de 16h, le groupe habituel du Wacken, Skyline, débarque sur la Black Stage pour jouer 45 minutes de reprises. Celui-ci commence lourd, avec du Manowar, suivi d'Ozzy Osbourne et Van Halen. Ensuite, l’incontournable Vierge de Fer est mise à l'honneur, avec son Fear of the Dark bien connu, talonné de Type O Negative, AC/DC, puis Rammsteinn grand groupe allemand, apprécié à Wacken. L'invitée de goût, Doro, pointe le bout de son nez pour chanter There Will Be Metal.
On migre vers la Headbanger Stage, pour voir Huldre, groupe folk très original. Nous avons trois membres fans de folk dans notre équipe de choc, mais ils ne connaissaient que très peu le groupe danois. Le groupe qui s’adonne au Metal Battle a décoré sa scène d'arbres et de végétaux en tous genres. La voix de la chanteuse est au perché et nous plonge dans une atmosphère mystérieuse. Ses musiciens, dont les cheveux dissimulent le visage, sont au nombre de 5. Ainsi, une guitare, une basse, une batterie, un violon et une vièle à roue assurent l'ambiance épique qui passera de rythmes lancinants à énergiques tout au long de la prestation. Notons que la chanteuse a un certain charisme et se permet des pointes de growl pour ponctuer son chant suraigu. De loin, la musique sonne un peu faux et psychédélique, mais quand on est proche de la scène, le concert est tout à fait abordable. Dommage qu'on ne comprenne pas une parole. Il paraîtrait qu'on y parle d'elfes et de nature. Un vrai programme folk, en somme.
Le temps de prendre un casse-croûte, Hammerfall est prêt sur la Black Stage. Nous avons de la chance puisqu'il s'agit d'un concert anniversaire. De fait, le groupe suédois était absent des scènes depuis un moment. C'est pourquoi nous pourrons entendre en entier le premier album « Glory to the Brave », en 1h15 de set avec des guests : Stefan Elmgren, Patrik Räfling, Jesper Strömblad. L'ensemble des musiciens pète la forme ! Les Allemands leur rendent bien cette énergie scénique en slamant et en s'égosillant pour soutenir leurs idoles du métal. La scène est décorée d'un gargantuesque backdrop numérique qui affiche la pochette de l'album et les flammes se donnent à coeur joie. Côté chanson, le set débute avec une reprise de Warlord, Child of the Damned, puis The Metal Age poursuit pour enchaîner avec Steel Meets Steel . Stone Cold accueillera Stefan Elmgren, puis nous serons attendris avec I Believe, pour redécouvrir un Unchained avec Patrik Räfling. Puis, The Dragon Lies Bleeding sera rejointe par Jesper Strömblad. Enfin, les incontournables Glory to the Brave et Hearts on Fire clotûreront le set en beauté
D'un tout autre genre, Steel Panther a fini de se maquiller et attend qu'on vienne les prendre en photo. Et de genre, il s'agit. Les filles, heu, les gars du groupe californien ont enfilé la perruque blonde/brune pour agiter la crinière tout le show. La True Metal Stage est vite baignée dans une ambiance festive où le sexe prend beaucoup de place. Propos placés en dessous de la ceinture sont mis en évidence par des mélodies entêtantes. Des titres, comme Gold Digging Whore , Community Property, 17 Girls in a Row, Death to All but Metal et le connu Party All Day (Fuck All Night) se font entendre. Un petit jeu est prévu au programme : chercher les 7 différences entre les quelques paires de mamelles en exposition dans le public féminin, mis à contribution pour le bonheur de tous.
Retournons à présent vers un groupe dont le flegme anglais est connu : Saxon. Les habitués de Wacken nous en mettent plein la vue ce soir, avec un show orchestrale, agrémenté de 4 belles violonistes à longue chevelure, pour enflammer notre soirée. Et de flammes, il y en a, Biff a l'air d'avoir trop chaud. Le percussionniste, en renfort du batteur, ne sait pas que choisir dans l'ensemble d'instruments à frapper et le clavier est assuré par Corvin Bahn, qui n'est autre que le claviériste de Gamma Ray. La scène accuse un show sympatrique, le son est propre et les lumières mettent en avant le groupe expérimenté. Les morceaux se partagent le set entre des titres récents et des indémodables comme Crusader (qui bénéficie d'un magnifique décor d'église et un son d'orgue), ou The Eagle Has Landed, Princess of the Night et Denin & Leather.
Nous nous dirigeons à présent vers la True Metal Stage, pour 1h30 de show avec les Allemands d'Accept, véritables star du W.O.A.. Ca commence par du lourd avec Stampede. Les musiciens sont déjà échauffés et Mark Tornillo est en voix. Le show se fera d'une traite, avec une version inédite de Balls to the Wall, quelque peu rallongée. Côté morceaux, une bonne partie de l'album « Restless and Wild » se fera entendre et sera accompagné par des lumières et des vidéos qui mettent en valeur le show. L'équipe de MP a passé une agréable soirée heavy métal, sans trop de débordements ; une soirée idéale pour s'échauffer pour la suite du festival.
Nous quittons un peu plus tôt la scène pour ne pas manquer le début de Starchild sur la Headbanger Stage. Ce sera une découverte pour nous, puisque le groupe de power métal allemand est tout frais tout neuf, mais est constitué d'artistes expérimentés. Ainsi, s'y côtoient Sandro Giampietro (lead vocals, gratte), Dennis Hormes (gratte), Jens Becker (basse), Michael Ehrè (aux fûts) et une présence féminine au violon électrique, si si, Esmeralda. C'est leur premier opus qu'ils nous dévoilent ce soir, et c'est de la balle ! Le genre oscille entre Iron Maiden et Edguy, notamment au niveau du chant. On y perçoit également l'influence d'Helloween et Kamelot. Pour assurer le show, nous comptons beaucoup sur D. Hormes, qui est l'un de meilleurs guitaristes de la scène allemande. Le cv de Jens Becker sera mis, lui aussi, à rude épreuve, puisque c'est un ex- Running Wild. Le show était excellent, et nous attendons de suivre le groupe pour la suite. Un petit tour au karaoké et il était déjà temps de dormir en fin de nuit !
C'est déjà le deuxième jour de festival, ce vendredi, et le soleil pointe son nez pour le premier jour du mois d'août.
Skid Row aura l'honneur de renforcer positivement cette journée qui s'annonce haute en chaleur et en émotions. Et l'apéro commence avec Let's Go et Big Guns pour nous mettre d'emblée dans le bain. Les Américains sont en forme et nous dévoilent la pochette de leur nouvel EP en backdrop. L'enchaînement des morceaux sera ponctué par des speech « Solingérois » et terminera par un Youth Gone Wild convaincant.
Il est maintenant l'heure de se réveiller davantage, avec le son lourd de Bring Me The Horizon sur la Black Stage. Le groupe de métal américain, présidé par le tatoué Matthew Nicholls, va balancer du lourd ! Le métalcore, dort à la mode chez les jeunes, parviendra à entraîner les plus âgés dans un rythme endiablé. Chelsea Smile et Go To Hell for Heaven's Sake sont sans doute les titres favoris de l 'équipe de MP qui s'échauffe déjà pour le prochain groupe. Bring Me assure une ambiance chaotique, où les pogoteurs et autres excités trouvent leur compte. L'enfer terminera par la dernière note de Sleepwalking, plutôt de quoi ne pas nous endormir...
A présent, nous attendons Children Of Bodom sur la Scène Noire. Il est devenu habituel de les voir à Wacken, alternant le bon et le moins bon, et cette fois ce fut un concert, bien meilleur que le dernier en date (Alexi était bien plus sobre ou bien moins bourré donc), et setlist plus variée avec assez bien de nouvelles chansons (qui restent fondamentalement moins intéressantes que les anciennes), mais heureusement quelques classiques comme Lake Bodom, Towards Dead End ou Bodom After Midnight, que du bon ! On sent le groupe bien en forme et qui joue devant son public, et le public le leur rend bien. Un excellent concert !
Un gros morceau (de classique) qui vient maintenant puisqu'il s'agit des Finlandais de Apocalyptica, déjà vus et revus, mais cette fois avec un orchestre, ce qui change la donne, du coup, nous décidons d'aller les revoir, et quelle claque. Autant les violoncelles déjà ça a de la gueule, ici avec un orchestre, ça prend de l'ampleur, c'est tout simplement grandiose, leurs chansons autant que les reprises. Et quelle foule pour les acclamer, ce groupe est devenu énorme, comme quoi, la musique classique et le metal forment un couple intéressant dans beaucoup de cas !
Le dernier passage de Motörhead s'était avéré assez court, puisque Lemmy n'avait pas su assurer un tiers du show, et avait du repartir à l’hôpital. Ici l'occasion de le revoir cette fois pour un concert complet, et comme on dit, on ne sait jamais si ça ne sera pas le dernier concert du groupe. On sent Lemmy affaibli, mais il tient bon, et mourra sûrement un jour sur scène. Aucune surprise bien entendu (ils n'ont pas besoin de ça), mais un show et une setlist efficace, qui se termine avec Overkill, comme d'habitude. Que dire de cette prestation... on est parfois triste de voir Lemmy souffrir, mais c'est sa vie le Rock 'n Roll et on ne peut que le féliciter de continuer.
La nuit pointe le bout de son nez et Slayer débarque sur la True Metal Stage. Les hostilités commencent sur Hell Awaits, pour assurer un show de feu. La déco est lugubre, alliant croix renversées et l'enfer semble se présenter à nous à présent. Le son diabolique résonne sur la pleine allemande et le public semble possédé : circlepit et ambiance sont au rdv. Il faut dire que Slayer révise ses classiques, avec grand succès, tout en s'autorisant des morceaux plus neufs, comme Hate Worldwide. D'autres morceaux, tels que The Antichrist – Necrophiliac - Mandatory Suicide - Hate Worldwide se feront entendre. Les plages comme War Ensemble – Postmortem - Captor of Sin - Disciple - Seasons in the Abyss - Raining Blood - Black Magic - South of Heaven - Angel of Death seront aussi de la partie et mettront une ambiance d'enfer pami le public. Même pour les métalleux qui ne sont pas fans du groupe, le tempo des morceaux les feront se trémousser et festoyer un max. Il faut dire que, de nos jours, Slayer fait partie des anciens groupes qui arrivent encore à regrouper les anciens et les nouveaux fans.
Pour presque terminer la journée en strass et en diamant, King Diamond éclairera notre Black Stage. C'est toujours un plaisir de voir le Danois sur scène, car il ne se produit vraiment pas souvent, la dernière (et seule) fois pour moi était au Hellfest, concert honorable mais public peu réceptif, ce qui est également le cas ici, le public semble avoir du mal à apprécier le metal mis en spectacle et grandiloquent. Et en effet, le spectacle était là, du début à la fin, comme à son habitude, le King nous étonne. Mais il manque toujours un petit quelque chose pour en faire un grand concert et des souvenirs, ici nous avons un bon concert, mais après on l'oublie assez vite. C'est dommage, mais c'est peut-être pour ça que j'ai une légère préférence pour son groupe principal, Mercyful Fate, qu'il est également difficile de voir.
Il est bien tard pour voir WASP, mais que ne ferait-on pas pour voir la bande à Blackie ! Et une setlist qui a des allures de best of, avec des titres comme LOVE Machine et Wild Child par exemple, et même si on sait que certaines parties sont en playback (notamment les choeurs), ce sont de terribles chansons ! Une partie du set est comme souvent dédiée au Crimson Idol (mon album préféré), donc je ne peux qu'être aux anges, avec Chainsaw Charlie et The Idol notamment ! Dommage qu'ils jouent si tard, ils pourraient avoir un public plus nombreux en fin d'après-midi, mais ne gâchons pas notre plaisir ! Et il est temps d'aller un peu prendre du repos, pour avoir quelques forces pour le dernier jour du fest !
Après une bonne nuit, enfin une courte nuit, on est quand même en festival, il est temps d'attaquer la dernière journée du festival (passé trop vite, une fois de plus), un petit dej' englouti et nous revoici en train d'arpenter le camping pour le long tour habituel afin d'arriver sur le terrain. Et pour ouvrir cette journée, rien de plus délicat que Arch Enemy et leur nouvelle chanteuse. Exit Angela (mais restée pour continuer a manager le groupe), et welcome Alissa (connue pour The Agonist juste avant), et première constatation, elle a du coffre et une excellente présence scénique, il ne lui reste plus qu'à trouver encore sa propre signature (sans vouloir imiter Angela). Mais ça reste une excellente prestation (peut-être inférieure au Arch Enemy d'avant, mais laissons-lui le temps de s'habituer à son nouveau groupe). Le son était assez moyen, notamment pour les guitares, mais bon, ce sont les aléas des festivals.
Pour suivre du pur black metal, en début d'après-midi en plein soleil.. ce qui n'est pas l'idéal pour en profiter un maximum, je pense que tout le monde sera d'accord. Mais bon, il était légitime d'aller voir les Polonais de Behemoth pour un show tout feu tout flamme. Nergal et ses amis sont en forme et ça se voit, une setlist bien calculée avec 4 ou 5 titres du dernier album, de la pyrotechnie, bref du show comme on en demande. Néanmoins il manque quelque chose, c'est un peu plat, d'un point de vue personnel, mais le public apprécie bien, et on peut voir quelques maquillages blanc couler sous le soleil, ce qui prête toujours légèrement à sourire. Mais je suis content de les revoir, car ils méritaient leur place sur cette affiche.
Petite pause manger (il était temps) puis on reste dans le black metal avec Emperor, et bien sûr, toujours ce même soucis d'horaire, puisqu'en fin d'après-midi, il y a encore pas mal de soleil, et les jeux de lumière et la pyrotechnie passent inaperçus, et c'est dommage, car ils avaient l'air au top et digne d'un vrai show. Ici aussi, une setlist bien choisie, et un son très acceptable, notamment pour les claviers, bien présents. Et que dire de cette reprise de Bathory (A Fine Day To Die) pour clôturer cette performance diurne, magistrale. Cela faisait bien des années qu'on attendait un show comme celui-ci, mais avec un peu de clarté en moins.
On attaque le gros morceaux du reste de la journée avec pour commencer les vikings de Amon Amarth, et cette fois le terrain est bondé, de la scène à l'entrée, ce groupe a un succès énorme en Allemagne. Cette fois, la scène est ornée de 2 têtes de dragons, et de multiples effets pyrotechniques viendront animer cette prestation haute en spectacle. Et le groupe est en forme, sans parler de Johan plus en voix que jamais. Setlist alternant le nouveaux et l'ancien, tout est là pour que tout le monde apprécie, de Deceiver of the Gods à Pursuit of the Vikings, en passant par Guardians of Asgaard, l'excellent Twilight of the Thunder God et Father of the Wolf. Même s'ils jouent tous les 2 ans en moyenne, quel plaisir de les revoir devant un public conquis !
Déjà l'avant dernier groupe du festival pour nous (puisque nous repartons en soirée pour faire la route de nuit), mais non des moindres puisqu'il s'agit de Megadeth qui fait sa première prestation ici. Et pour être honnête, c'était loin d'être leur meilleur concert, entre le son pas top des intrus, ou la voix inexistante de Dave, ils auraient pu faire mieux. Et chose étrange, le public était plus nombreux pour Amon Amarth. Malgré tout, la setlist était assez sympa, avec des titres excellents comme Hangar 18, Skin o' my Teeth, Tornado of Souls ou encore Symphony of Destruction et Peace Sells, et Holy Wars en rappel, qui montre un Dave en voix cette fois ! Donc, faux départ pour les Américains, mais comme on les reverra sûrement, pas d'inquiétude !
Et pour clôturer ce festival, quoi de mieux que le super groupe, Avantasia, déjà vu quelques fois (mais pas assez vu qu'ils ne tournent pas souvent, du coup, on a chaque fois droit à un énorme show. Ici deux heures qui sont passées comme une lettre à la poste (quand ils ne font pas grève), et avec un son tout simplement parfait, du début à la fin, chaque instrument était audible, et les voix des invités remarquablement bien mixées. Et au niveau des guests, pas de surprise, mais toujours de la qualité avec Michael Kiske, Eric Martin, Bob Catley et Ronnie Atkins, du beau monde ! Et niveau setlist, rien à redire, tous les classiques y passent et un bon nombre de nouvelles chansons qui s'intègrent bien. Certes, on est souvent plus près du hard rock que du metal des deux premiers albums, mais des titres comme Avantasia, Dying for an Angel, Twisted Mind, Promised Land, ou encore Sign of the Cross. Deux heures de folie, et le top pour achever un festival comme celui-ci.
Et voila, encore une année en plus de Wacken qui s'achève, avec des hauts et des bas (comme le déplacement de la partie press et du camping associé, mais bon, ne gachons pas notre plaisir, cela nous a fait un peu plus marcher, mais mis à part ça, ce fut un excellent cru cette année, et nous reviendrons en 2015, c'est certain !
Wacken Forever!
Jools et Olivier