Helloween, Stratovarius, Trick Or Treat (Trix - Antwerpen) - 02/12/2010

Décembre 2010, le mois au climat le plus dégueulasse depuis ma venue au monde (1987, comme quoi, n'est pas fan de Whitesnake qui veut). Et vu l'entretien des routes belges, je vous laisse deviner la galère pour se rendre dans la banlieue anversoise dans ces conditions.

Bref, après un trajet ressemblant à un parcours du combattant, nous nous garons sur le parking du supermarché jouxtant la salle. Cette partie de la ville étant morte dès 18h, nous sommes heureux de trouver les portes ouvertes jusque 20h. Le temps de faire le plein (bière, chips et salami), nous voilà dans la salle. L'Hof ter Loo, rebaptisée Trix a bien changé depuis ma dernière visite en ce lieu sacré du Metal. Des casiers ont enfin étés mis à disposition du public. 1 euro pour se sentir léger toute la soirée, c'est honnête.

Trick Or Treat commence les hostilités pile à l'heure. Ce groupe de Power Metal nous vient d'Italie et a un jeu de scène complètement décalé. Entre un hommage à Donald Duck, une guitare rose bonbon et un tas de gimmicks amusants, impossible de prendre ce groupe au sérieux. N'est-ce-pas le but ?

Malgré quelques soucis au niveau du son, leur set a pourtant tout d'une réussite, car le public rigole et fait la fête. Le point fort de ce concert ? Une reprise de Cindy Lauper (Girls Just Want To Have Fun) des plus croustillante. Sympathique concert, mais on doute que cette joyeuse petite troupe arriver à percer.

La salle se remplit petit à petit et Stratovarius monte alors sur scène. Ce groupe bien souvent critiqué (à tort ou a raison) prouve qu'il est bel et bien en forme dès Phoenix, morceau d'introduction, tiré d'Infinite (2000). Là où Trick Or Treat a rencontré quelques ennuis du côté du son, Stratovarius s'en tire avec les honneurs. Des réglages précis permettent aux spectateurs de profiter du set au maximum.

Legions (Visions,1997) précède la seule nouveauté proposée ce soir: Darkest Hours. Un peu plus léger, ce titre reçoit quand même un bon accueil. Il faut dire, le public fait dans la diversité avec un mix plus ou moins égal de t-shirts Stratovarius et Helloween. Côté musiciens, Matias Kupiainen fait des merveilles à la guitare et la voix de Timo est bien en place. On regrettera un peu le manque de dynamisme sur scène, mais tout ça reste très correct.

Retour à Visions avec The Kiss Of Judas. Ce titre plus axé Heavy traditionnel met tout le monde d'accord et provoque une vague de headbanging. Il faut dire que le riff principal est imparable.

On redémarre en force avec Against The Wind avant de pouvoir souffler grâce à Winter et son refrain prenant. La set list s'équilibre de façon quasi automatique entre chansons rapides et lentes. En voilà la preuve avec Speed Of Light dont le titre parle de lui-même. Qu'on aime où pas, rendons à César ce qui lui appartient: le Power Metal compte des musiciens de génie et Matias en fait bel et bien partie.

Deep Unknown nous ramène en 2009 (Polaris) et sera le dernier titre avant une avalanche de classiques: le trio Paradise / Hunting High And Low / Black Diamond constitue le final de ce set surprenant. En effet, sans être un grand amateur de Stratovarius, je suis resté scotché par leur talent et l'efficacité de leurs morceaux. Il y a bien sûr quelques faiblesses (surtout sur les titres récents, on sent une période difficile traversée par le groupe) mais dans l'ensemble, les finlandais ont assuré !

En effet, comment rester de marbre face à des mélodies comme celles de Black Diamond, The Kiss Of Judas ou Against The Wind ?

A revoir d'urgence.

Sur cette bonne note, il est temps d'aller se chercher une bière et de vite revenir se placer pour Helloween. N'ayant pas eu le plaisir d'assister à leur dernière tournée en compagnie de Gamma Ray (double coup de couteau dans le coeur), il était en effet plus que temps de revoir le gang des citrouilles.

La scène est logiquement aux couleurs de 7 Sinners. Ainsi, une grande roue équipée d'une myriade d'armes blanches tourne derrière la batterie de Dani, qui a du soucis à se faire.

Histoire de ne pas tourner autour du pot, Helloween attaque avec Are You Metal ?, premier single de l'album. Ce groove de basse et de batterie fait mouche. Andi Deris est en grande forme et comme toujours, le public lui mange dans la main.

On enchaîne rapidement avec Eagle Fly Free qui promet de fameux torticolis aux headbangers. L'assemblée chante à pleins poumons (quel massacre!) pendant que Sascha martyrise sa Double Dean. Un petit plaisir visuel qui ne gâche rien pour les guitaristes. On reste dans le Speed allemand avec le très bon, mais plus rare, March Of Time.

Le temps d'un solo de guitare juste comme il faut (en gros: pas trop long), Andi annonce une nouveauté très Metal: Where The Sinners Go! Il est vrai que ce titre est bien lourd, un peu comme tout l'album. De quoi se rattraper après leur cd acoustique ? Bref, on ne va pas s'en plaindre, cette nouveauté est une merveille.

The Time Of The Oath est mis à l'honneur via Steel Tormentor qui refait dans la vitesse. Un bon morceau semblant pourtant méconnu du public.

Après le solo de Sascha, c'est au tour de Dani de nous montrer ses talents de batteur. Un solo très rythmé et très sympa, même si après ceux de Mikkey Dee, on pense avoir tout vu.

Et là, voilà que les membres du groupe remontent sur scène avec un de mes titres favoris: I'm Alive ! Le solo et le refrain de ce morceau culte sont repris en choeur par un public déchaîné.

Après Handful Of Pain (Better than Raw 1998) sur lequel Andi chante comme si sa vie en dépendait, le groupe se lance dans ce qu'il fait de mieux: le marathon.

Mais, selon le chanteur, il serait assez chiant pour le public d'entendre 3 longs titres, sur cette tournée, Helloween jouera un medley d'une quinzaine de minutes. Personnellement, j'étais d'accord d'entendre l'entièreté des titres moi :-) !

On commence donc avec Keeper Of The Seven Keys, qui sans surprise déclenche l'hystérie dans la fosse. Voici alors The King For A Thousand Years et son riff lourd et épique qui vient enfoncer le clou. Un réel plaisir. Mais Helloween ne peut pas zapper sa pièce maîtresse: Halloween. C'est donc à fond les manettes que se termine ce medley très réussi. Bien équilibré et avec des parties variées, on ne pouvait pas en demander plus. Il est clair que tant ces trois titres sont bons, on en aurait bien chanté l'intégralité, mais restons réalistes et suivons le conseil d'Andi Deris.

On enchaîne avec un titre qui n'est pas approprié à notre situation, mais qui tape dans le mille quand même: I Want Out ! L'échange avec le public permet au groupe de faire durer le plaisir sur ce titre cultissime. Il faut avouer que ce refrain est clairement taillé pour le live, tout comme la rythmique sautillante.

Le groupe se retire alors un bref instant mais est vite rappelé par le public qui n'a pas eu sa dose. C'est sur qu'avec Ride The Sky, ce sera chose faite ! Comme quoi, 25 ans plus tard, ce titre n'a pas pris une ride (the sky).

Et pour être bien sûr d'avoir fait du bon boulot, Helloween enchaîne avec Future World (où la participation du public est primordiale) et finit avec Dr. Stein.

Outre les classiques ballons citrouilles, nous avons droit à un concours assez original. Les fans ayant les plus beaux déguisements de Dr. Stein seront invités à chanter sur scène avec le groupe. Heureusement, Andi est resté maître du micro, mais avouons-le, cette démarche est bien sympathique.

Une excellente soirée donc... Vivement la prochaine !

Crowley