En ce début d’automne nous nous rendons à l’ab pour voir Korn et Dimmu Borgir.
Certains d’entre nous venaient pour Korn d’autres pour Dimmu, enfin nous étions tous d’accord pour ne pas aller voir Turbowölf, ayant tous écouté sur le Myspace la veille du concert, le genre punk/ hardrock ne nous branche vraiment pas.
Je n’avais plus vu Dimmu depuis deux ans, j’avais un peu peur d’être déçu par l’absence de Vorthex ( basse, chant clair ). La première chose que l’on peut remarquer c’est cette batterie imposant de Dimmu, le décor est bien soigné. Les lumières sont toujours aussi belles, comme la soirée que nous allons passer. Le groupe arrive sur scène, alors vêtus de blanc (comme c’est le cas dans le clip Gateways sorti quelques semaines plus tôt) . Personnellement je les trouve un peu ridicule dans cet accoutrement. Le black est un mouvement musical où le style est vestimentaire est important d’accord mais bon ça ne doit pas être non plus le carnaval. Enfin ça c’est mon opinion personnelle, maintenant place à la musique.
Le groupe entame le set avec Xibir, morceau d’intro du dernier album Abrahadabra sorti en septembre dernier. Ensuite vient le fantastique Spellbound, je me réjouis d’entendre ce morceau issu du tout aussi fantastique Enthrone Darkness Triumphant. J’headbangue bien mais je me rends compte que l’on n’est pas nombreux à être dans l’ambiance pour Dimmu. En effet, il y avait beaucoup de fans de Korn, qui ne connaissaient absolument pas le groupe norvégien. Le groupe nous sort alors trois morceaux du denier opus dont le morceau Gateways avec la chanteuse Agnete Kjolsru (du groupe Djerv). Dernier album que j’apprécie nettement moins que l’ensemble de leur discographie, il passe nettement moins bien en live.
The Serpentine Offering de In Sorte Diaboli me met la claque dès les premières notes, ça fait plaisir malheureusement l’absence de Vorthex est plus que gênante, la voix est enregistrée mais pour moi ce n’est plus le Dimmu d’il y a quelques années, c’est vraiment dommage. Cette affirmation se confirmera sur Progenies Of The Great Apocalypse, morceau fabuleux… avec Vorthex. Les norvégiens vont piocher dans les principaux albums. Mon coup de cœur est porté sur Puritania de l’album Puritanical Euphoric Misanthropia, où la double pédale est véritablement transcendante. Le groupe nous quitte sur le somptueux Mourning Palace, véritable morceau pour faire l’amour !
Le groupe est bien en place, mais le public, bien que nombreux, ne réagit que très peu. Deux raisons à cela, le mélange des genres mais aussi on peut reprocher à Shagrat la distance qu’il met entre nous et le groupe. Aucun remerciement entre les morceaux, on a l’impression qu’ils se la jouent superstar !
Au final un concert quand même agréable, même si je ne paierai plus pour les voir en salle. Un peu comme Nightwish sans Tarja, Dimmu perd en inventivité sans ce chant clair si indispensable dans la musique de Dimmu.
On ne présente plus Korn, le groupe considéré comme un des fondateurs du style nu métal. Ce groupe me rappelle mon adolescence et j'ai toujours suivi leur parcours malgré les nombreux changements au sein du line-up originel (départ du guitariste Head, pause carrière pour le batteur David Silveria). Pour la sortie de leur nouvel album, c'est l'occasion de les revoir pour la 7e fois sur scène.
Après quelques bières, je vais me placer dans la fosse, du côté droit (le côté de Munky), le but étant de pouvoir me rapprocher de la scène lors du concert et pouvoir attraper un des onglets du guitariste. La décoration de scène est restée simple: pas de gros artifice, la seule caractéristique étant le pied de micro de Jonathan Davis.
Les lumières s'éteignent et le concert s'ouvre sur la chanson 4 U. Le groupe monte progressivement sur scène et les premiers accords de Right Now se font entendre. Bien entendu, c'est la folie dans la fosse et j'en profite pour faire ma petite avancée vers la scène. La chanson suivante provient de leur nouvel album et s'intitule Pop A Pill. Chanson assez rythmée, mais qui passe moins bien que celles des premiers albums auprès des fans et la tension retombe légèrement. Elle sera très vite relancée par Here To Stay où les fans s'enflamment.
A nouveau, une chanson du dernier album et aussi premier single de celui-ci: Oildale. Personnellement, les chansons du nouvel album passent mieux sur cd qu'en live. Les premiers riffs de ma chanson préférée se font entendre: Falling Away From Me et tout le monde sautent en l'air. C'est sur cette chanson que j'ai eu l'occasion de faire ma progression vers la scène et vers Munky, uniquement séparé par 3 personnes et la barrière.
Munky bouge toujours autant, posant par moment et faisant des grimaces. Fieldy est lui aussi en forme, on aura même droit à un passage basse-batterie excellent et Jonathan est toujours fidèle à lui-même: impliqué à fond dans sa musique, réactif au public.
Did My Time suit. Même si c'est une chanson qui bouge assez bien, je n'ai jamais vraiment accroché avec celle-ci. Ensuite, on a droit au dernier single issu du dernier album: Let The Guilt Go. J'en profite pour faire remarquer que le clip de ce dernier est excellent et revient sur les clips originels de Korn et s'écartent des vidéos type Word Up, Evolution… Ce sera le seul morceau du nouvel album qui aura la meilleure réaction de la part des fans.
Pas le temps de souffler où on enchaîne sur Somebody Someone. La foule est déchaînée surtout lors du passage où Jon invite tous le monde à lever les bras et crier Somebody Someone. La folie! La chanson suivante calme un peu: Throw Me Away issu de l'album See You On The Other Side. Moins de réaction sur celle-ci.
Arrive tout doucement la fin du concert où apparaissent les chansons des premiers albums où le public est encore plus réactif que précédemment. C'est un enchaînement de Freak On A Leash, Helmet In The Bush et la plus connue de toutes: Blind qui sont jouées avant le rappel.
C'est au son de la cornemuse que Jon réapparaît pour nous interpréter Shoots And Ladders, morceau incontournable d'un concert de Korn avec une brève reprise de One de Metallica sur la fin de la chanson.
La chanson suivante est issue à nouveau du premier album de Korn: Clown. Chansons où il faut bien écouter les paroles pour comprendre ce que le chanteur a vécu étant jeune. C'est le déchaînement dans la fosse et ça ne s'arrête pas sur la dernière chanson du show: Got The Life.
Résultat, un concert de Korn excellent avec une set-list variée, orientée vers leurs fans avec de nombreux morceaux issus du premier album et de l'album Issues. On regrettera l'absence de la chanson A.D.I.D.A.S. ou Twist.
Néanmoins, une excellente soirée passée, une place de choix gagnée, de la sueur qui a coulée et un onglet récupéré.
Jérôme et Greg