Iron Maiden au Pukkelpop ! Et pourquoi pas Hammerfall aux Francofolies de Spa ou Manowar au Salon des Arts Ménagers .. enfin, après avoir récupéré la place d’un pote, je me rends là bas accompagné d’Alx. Première fois que je fais un festival pour un seul groupe et que je n’en vois qu’un seul .. c’est pour quoi nous arrivons sur place aux alentours de 18h (merci l’organisation pour trouver une place de parking en 1h .. ça commence bien), et première constatation .. la moyenne d’âge (12-17ans ?).. ou comment se prendre un coup de vieux. Ainsi que le peu de personnes chevelues.. une impression d’être regardé bizarrement. Enfin, que ne ferait-on pas pour Maiden ! En plus (oui, j’ai bien bientôt finir de me plaindre !) Iron Maiden ne joue même pas en tête d’affiche et se retrouve coincé entre Blink 182 et Placebo, et a donc une scène un peu réduite. Mais bon, passons ces détails et attaquons le concert proprement dit !
C’est après la traditionnelle intro (Doctor Doctor de UFO), et une petite intro de tournée que commence enfin le concert avec The Wicker Man, comme pour la tournée Brave New World de 2000-2001. Le groupe avait prévenu, pour cette tournée les albums à partir de 2000 (et donc Brave New World) seraient mis en avant, et en effet, pour les avoir vu à Wacken deux semaines avant, la set liste étant identique, peu d’anciennes chansons jouées. Mais c’est ce qui fait l’originalité de Maiden et de cette tournée aussi. Les albums récents sont excellents alors pourquoi s’en priver, il y aura encore sûrement d’autres tournées pour réentendre les anciennes chansons. Et on enchaîne avec Ghost Of The Navigator, et quel plaisir de réécouter cette excellente chanson de 2000.
Petite escapade dans la période jurassique de Maiden (comme Bruce aime toujours plaisanter à ce sujet) pour un petit Wrathchild qui nous permet de bien nous époumoner sur le refain. Bruce Dickinson s’adresse ensuite au public, trouvant le nom Pukkelpop amusant et l’obligeant a le prononcer en parlant du nez. Il apprécie bien les arbres lumineux (ils ont pas l’habitude de jouer en face d’arbres en général !) et présente le nouvel album et les divers classements dans les pays (l’album est arrivé en deuxième place tous styles confondus en Belgique, ce qui est assez remarquable). S’ensuit donc Eldorado, seul extrait de The Final Frontier, et qui donne déjà bien sur scène, on sent les musiciens déjà bien rôdés pour cette chanson. Pas la plus originale de l’album, mais néanmoins très plaisante à écouter. Pas de Paschendale pour ce concert-ci (comme c’était le cas en début de tournée), mais un Dance Of Death magnifique, chanson qui prend toute son ampleur à l’aide des trois guitares.
Deux extraits du A Matter Of Life And Death pour suivre, à savoir The Reincarnation Of Benjamin Breeg et These Colours Don’t Run, qui nous rappellent avec joie la tournée de 2006 (pendant laquelle cet album était joué intégralement). Et en effet ces chansons sont déjà excellentes sur album, mais sur scène la dimension est encore plus élevée. Comme à Wacken, Bruce dédie la chanson suivante à un grand homme, Ronnie James Dio, et il s’agit bien sûr de Blood Brothers (les gens autour de moi ont l’air de se demander de quoi il parle..) et sa superbe mélodie. Retour en 2003 avec Wildest Dreams et le très prenant No More Lies, repris par une bonne partie du public (enfin ceux qui connaissaient). Brave New World permet à Bruce de faire sauter (et chanter) tout le public pendant le refrain et il y arrive. Même si cette chanson est considérée comme une récente, elle n’en reste pas moins un classique qu’ils rejoueront certainement pendant des années encore.
Instant magique avec certainement une des meilleures chansons de Maiden, Fear Of The Dark, qui donne toujours la chaire de poule depuis des années. Un des grands moments de ce concert sûrement. On arrive ainsi à la dernière chanson avant le rappel, et c’est bien entendu Iron Maiden, LA chanson du groupe ! Avec comme à son habitude, Eddie qui vient faire une petite ballade sur scène (et nouveauté cette année avec la présence sur Eddie d’une caméra, ce qui permet de voir des images un peu plus originales sur écran) et qui s’empare même d’une guitare. Il faudra attendre quelques minutes après que les musiciens aient salué pour voir leur retour.
Et quel rappel, puisqu’il s’agit de trois anciennes chansons, The Number Of The Beast pour commencer. Il n’y a rien à ajouter, 28 ans après, ça n’a pas pris une ride (on ne peut pas dire ça de tous les groupes). Et l’enchaînement avec Hallowed Be Thy Name est parfait. Et que dire de Running Free pour terminer ce concert, cela fait quelques années qu’ils ne l’avaient plus jouée. Et avant de se retirer, Bruce nous fait chanter le refrain « I’ running freeeee » pour la dernière fois de cette soirée. Et les voila déjà saluant la foule en nous disant à l’année prochaine.
En tant que fan de Maiden, j’ai bien sûr bien apprécié ce concert, une excellente set liste (identique à celle de Wacken), des musiciens en forme, mais le public n’était pas au top pour être honnête. Ils sont quand même beaucoup plus à leur place dans un festival purement metal comme le Graspop. Le public est plus respectueux, plus connaisseur. Vivement l’année prochaine (au Graspop cette fois ?) !!
Et merci à Loumis sans qui je n’aurais pas pu y aller !
Olivier