La bande à Dave Mustaine semble hyper-active depuis son grand retour en 2004. En effet, déjà 3 albums, un DVD et plusieurs grosses tournées sont à mettre à l'actif de Megadeth en seulement 6 ans.
Ce n'est qu'un an après leur passage à Forest National, en première partie de Judas Priest que les américains viennent célébrer le vingtième anniversaire de Rust In Peace, leur plus grand succès. Pour l'occasion, David Ellefson rejoint le groupe, pour le plus grand bonheur des fans. D'ailleurs, c'est avec un plaisir non dissimulé que nous le rencontrons dans l'après midi, le bassiste étant bien plus disponible que son frontman.
Après quelques verres, il est temps d'aller se placer et comme toujours, c'est un plaisir de revoir cette superbe salle qu'est l'Ancienne Belgique. Halestorm (avec H, pas le groupe de pirates ratés) fait office de première partie. A part Lzzy Hale, qui n'est vraiment pas désagréable à regarder, on ne peut pas dire que ce groupe ait sa place ici. Bien entendu, tous les goûts sont dans la nature et ce n'est pas non plus catastrophique. Halestorm semble juste s'être trompé de public. Bref, rien à signaler.
Megadeth prend alors possession de la scène. Cette dernière est aux couleurs du fameux Rust In Peace, ce qui annonce de bonnes choses. Rien que l'intro permet à Megadeth de se distinguer du lot. En effet, pas de bande derrière, ici, on joue du metal. Dialectic Chaos, morceau d'ouverture du dernier album en date (Endgame) est joué live à la perfection. Il faut avouer qu'entre Chris Broderick et Dave Mustaine, il y a matière à développer ! Puis, histoire de marquer le coup, on enchaîne directement sur Wake Up Dead. Pas besoin de première partie, les deux premiers morceaux mettent déjà le feu. C'est pas la classe ça ?
Mise à part l'intro, Head Crusher est le seul nouveau morceau joué. Un choix judicieux. De quoi se régaler avec une version live toujours extra pêchue de In My Darkest Hour et on s'attaque au plat consistant. Comme sur la partie outre atlantique de la tournée, Holy Wars jouée en cinquième position promet un grand moment de Metal. Pour ses 20 ans, le Rust In Peace est joué dans son intégralité. Bien sûr, Hangar 18, Take No Prisoners et Tornado Of Souls sont de la partie, mais quel plaisir que d'avoir droit à des raretés telles que Five Magics, Lucretia et Rust In Peace... Polaris. De plus le retour de David Ellefson ne gâche rien. Après 45 minutes de pure folie, Megadeth conclut cette partie mythique de son set par une reprise du riff de Holy Wars.
Le temps de souffler un moment et on repart avec Trust et A Tout Le Monde , qui calment un peu le jeu. Mais Megadeth n'est pas vraiment un groupe de musette. C'est donc Sweating Bullets et Symphony Of Destruction qui viennent dévaster ce qu'il reste de nos nuques.
En rappel, il ne reste plus grand chose à jouer tellement tous les bons morceaux ont été exploités... Mais c'est évidemment Peace Sells qui vient terminer le travail. Et comme toujours, le refrain est repris par la foule qui s'égosille afin de rendre hommage du mieux qu'elle peut à ce groupe qui s'est déchaîné pour elle durant une heure et demie. Hommage fort réussi d'ailleurs, tout comme cette soirée.
Crowley