Ce 10 novembre, la soirée était plutôt extrême au Biebob de Vosselaar, puisqu’il s’agissait d’un triple headlining, à savoir les Autrichiens de Hollenthon, les Allemands de Endstille et les Hollandais de God Dethroned. Et en ouverture de ce triplé, ce fut les Allemands de Sycronomica qui avaient cette lourde charge.
Peu de gens sont présents dans la salle lorsque le show de Sycronomica commence, et quasi personne a moins de 4m de la scène, ce qui est fort dommage tant la musique des Munichois est intéressante. Ils viennent de sortir leur troisième album, Sycroscope, et lors de leurs 30 minutes de concert, pas mal de chansons de cet album sont interprétées, notamment Kaleidoscope et The Call. Leur black metal symphonique pas mal influencé par Dimmu Borgir notamment passe bien, très bien même, mais le public est peu réceptif, ne bougeant pas le moins du monde. Petit voyage dans le passé lorsqu’ils jouent une chanson de chaque ancien album. Bonne surprise de la soirée, dommage qu’une des deux guitares se soient désaccordée pendant la deuxième moitié du concert, mais ce fut un bon moment passé en leur compagnie, et j’espère les revoir bientôt devant un public un peu plus conséquent et intéressé.
Avec God Dethroned, on quitte le black pour arriver au death metal pas toujours vraiment mélodique et encore moins symphonique, et c’est en effet 55 minutes de pur death metal qu’ils nous servent, le tout étant bien carré. Vu les nombreux albums de leur carrière, ils ratissent largement dedans (notamment avec des titres comme Serpent King et Soul Sweeper) mais également pas mal de chansons de leur dernier album Passiondale (basé sur la bataille de Passchendaele). Les chansons s’enchaînent assez vite, peu de contact avec le public, mais c’est efficace, chaque musicien assure bien, même la nouvelle gratteuse (a part ses cheveux qui se coincent a tout moment dans sa guitare !). Et c’est avec Villa Vampiria que ce concert s’achève, pas vraiment mon style de prédilection, mais content de les avoir vus une fois pour ce concert.
On revient au black metal avec Endstille, les Allemands pratiquent un black bien différent de celui de Sycronomica, du black sans fioriture, juste guitare/basse/batterie. Encore un groupe qui a pas mal d’albums a son actif et qui puisent un peu de tout côté, de Dominanz à Navigator, en passant par Conquest Is Atheism et Bastard, et peu de chansons de leur dernier album Verführer. Le jeu de scène du chanteur est assez spécial, puisqu’il arrive avec un couteau et commence à se découper la langue régulièrement pendant le concert en prenant le temps de bien faire couler son sang, ce qui est très appétissant, et vu le nombre de cicatrices sur son corps, ce n’est pas le seul endroit ni la première fois qu’il le fait. De temps en temps il s’étrangle avec le fil du micro pour pimenter un peu le spectacle. Les amateurs du groupe ont l’air de bien apprécier l’ensemble, et bougent déjà un peu plus qu’au début de cette soirée, ce qui permet à l’ambiance de s’amplifier progressivement.
C’est enfin au tour de Hollenthon de fouler les planches du légendaire Biebob avec son black metal plus mélodique et teinté de chants traditionnels. Je les avais déjà vus au Graspop en 2008, et c’est un plaisir de les revoir ici dans un endroit plus confiné et intime. Et comme toujours ces 55 minutes de show sont passées très vite et ce, malgré le côté plutôt froid du frontman Martin Schirenc. Mais chaque musicien se démène pour assurer un excellent concert et c’est réussi. Ils nous servent des chansons de chaque période, de leur premier album Domus Mundi avec Homage (Magni Nominis Umbra) au dernier EP sorti récemment Tyrants And Wraiths avec sa plage éponyme. Un excellent concert, le meilleur de la soirée pour moi, du bon black bien interprété, et manifestement le groupe avait l’air content de leur prestation et nous donne rendez-vous pour un prochain concert.
Conclusion de cette soirée extrême, du moyen, du bon et du très bon, allant du death au black, le tout avec ou sans mélodies. Dommage que peu de gens se soient déplacés, le Biebob était loin d’être complet, et public assez mou dans l’ensemble, mais c’est peut-être le style de metal qui veut cela. Mais le bilan est positif, une bonne soirée de plus passée en cette année 2009.
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Olivier
