Bonjour Oliver, peux-tu tout d’abord te présenter toi et ton groupe, comment il s’est créé, quels membres ?
L’histoire de Sons of Seasons commence lorsque le line-up complet (y compris moi) de Blaze Bayley, l’ex chanteur de Iron Maiden quitte le groupe début 2007 à cause des désaccords avec le management complétement incompétent. Pour la première fois depuis des années, je disposais de temps libre qui étaient prévus pour l’enregistrement du nouvel album de Blaze. Daniel Schild, mon batteur préféré, et le guitariste Luca Princiotta faisaient également partie du line-up et cherchaient de nouvelles activités, et c’était le meilleur moment pour lancer finalement mon propre groupe. Luca a quitté le groupe avant l’enregistrement de Gods of Vermin car il lui était impossible de financer les vols entre l’Italie et chez nous en Allemagne. J’ai donc commencé à composer et l’album est sorti à peu près 2ans et demi plus tard.
Votre premier album Gods of Vermin est sorti il y a peu de temps, peux-tu m’en parler, au niveau de son concept, de sa composition, ses paroles et son enregistrement ?
C’est un mix de toutes mes compétences en tant que compositeur et musicien. J’ai étudié la musique classique et le jazz à l’université, et Sons Of Seasons me permet d’apporter ces connaissances dans le metal. Les paroles reflètent principalement ce qui m’intéresse, comme la littérature, l’histoire, la philosophie et la religion. Je n’écris pas beaucoup au sujet de choses personnelles comme les relations et leurs problèmes, la music pop est déjà pleine de cette merde. L’enregistrement a été realisé avec l’aide de tout le groupe. Le plus important pour moi était que l'album soit quelque chose qui ait été fait par le groupe, pas comme avec certains autres groupes, où tant de personnes (producteurs, arrangeurs, ingénieurs et musiciens de studio) sont impliquées.
Pour beaucoup de gens tu es LE claviériste de Kamelot, mais ici tu joues également de la guitare. Tu aimes alterner ces deux instruments ?
La guitare est vraiment différente du piano de bien des manières. C’est difficile de décrire la différence si tu ne pratiques pas les deux. Disons que c’est comme si tu sors avec deux filles, ayant chacun leur propre caractère et tu dois trouver le moyen de les satisfaire, haha. Contrairement à la vie réelle où je ne peux gérer qu’une seule fille, j’aime jouer ces 2 instruments.
Quelles sont tes influences principales? et pour le groupe?
Tu devras demander à Daniel, Jürgen, Henning et Pepe pour leurs propres influences. Pour ma part, je suis très influencé par la musique classique (Bach, Mozart, Chopin) et le jazz avec notamment des musiciens comme Gonzalo Rubalcaba, Kenny Barron ou Chick Corea.
Vous avez joué recemment en tête d'affiche pour quelques dates (Belgique, Hollande, Allemagne), gardes tu de bons souvenirs de ces concerts? As-tu eu de bons contact avec les fans?
Bien sur, ces premières années (du groupe) sont un peu un retour aux sources. Petits clubs et conditions difficiles. Pour l’instant le groupe nous coûte cher et nous sommes loin du seuil de rentabilité. Le crise de l’industrie du disque et le fait que les gens volent la musique via le téléchargement ou le partage illégal frappent les nouveaux groupes avant les autres. Mais ces premiers concerts étaient vraiment terribles. Cela m’est égal de jouer en été avec Kamelot devant 20.000 personnes au Sonisphere ou à Wacken, et plus tard avec Sons Of Seasons devant 80 personnes. L’ambiance dans le groupe est également vraiment fantastique, le meilleur line-up que j'aie jamais eu. Et le contact avec les fans via notre forum ou après le concert est direct et personnel.
La tournée européenne avec Epica comment bientôt, je suppose que tu es content d'ouvrir pour eux et de voyager avec (rires)?
Bien sûr. Principalement car nous jouons trois semaines d'affilée. Le groupe atteindra un niveau supérieur après la tournée. Et tourner avec ma petite amie aide beaucoup aussi.
Aimes-tu la vie en tournée? A quoi occupes-tu ton temps en tournée, a part être sur scène?
Ca peut sembler bizarre, mais je n’aime pas beaucoup. J’adore jouer sur scène, l’énergie brute du public, l’interaction avec les autres membres. Mais le reste.. les attentes sans fin, la mauvaise nourriture, les siestes interrompues sur des lits minuscules. C’est une énorme perte de temps. Principalement je lis, je prends du travail avec moi sur mon portable et j’apprends des langues étrangères.
Tu es actuellement en train d'enregistrer le nouvel album de Kamelot il me semble, peux-tu déjà nous en parler?
C’est encore trop tôt pour vraiment en parler. Le résultat final nous apparaît de plus en plus clairement, mais nous devons encore attendre quelques mois pour divulguer des nouvelles.
Tu habites vraiment près de la Belgique, y vas-tu souvent et aimes-tu ce pays?
J’ai fait beaucoup de concerts et de festivals en Belgique, les gens y sont ouverts et amicaux. Notre premier chanteur, Tijs Vannesten, est Belge et une partie de mes éléves vient de la partie germanophone de la Belgique. C’est un pays avec son propre caractère. Mais le fait qu’il y ait deux langues principales est parfois difficile à gérer pour un étranger, haha.
Merci Oliver, as-tu un dernier mot pour tes fans belges?
Je pense que nous jouerons souvent en Belgique, car nous n'habitons pas loin et les trajets ne sont donc pas un problème. J’espère que les gens garderont contact avec le groupe et resteront tout aussi ouverts d’esprit aux nouvelles influences musicales qu'ils ne le sont déjà.