C’est un peu le bonheur force pour les fans de ELECTRIC LIGHT ORCHESTRA (E.L.O. pour les paresseux). Après des lives et des bestofs du meilleur, le groupe nous sort une version remastérisée avec quelques bonus. Comme une « ultimate edition » sur DVD et Rayon Bleu. Bref, l’appel du portefeuille avant les chutes automnales, tant que c’est l’été.
Et donc, c’est toujours aussi gentil, efficace et agréable. L’album, enregistré en 2001 sous le noms de E.L.O. par Jeff Lynne semble défier le temps tant les compositions portent les caractéristiques (certains diront les stigmates) du groupe et de l’époque de sa gloire, mais mine de rien, quand on écoute Moment In Paradise, on se rend immédiatement que le leader du groupe a toujours eu le chic pour élaborer de sympathique les mélodies et les mettre en place de façon imparable. Sans compter qu’ils savent mettre une pêche bien agréable de temps à autre, histoire de réveiller l’auditeur, ainsi Alright et State Of Mind avec leur rythmique carrée et légèrement musclée. Avec de-ci, de-là, une guitare qui part en vrille dans un petit solo pas désagréable.
D’une plage Just For Love à l’autre Stranger On A Quiet Street, on voyage en agréable compagnie. Les titres se succèdent, jouant sur la « variation à partir d’un moule identique ». Mais les interventions des différents instruments, guitares, clavier, rythmique, chant principal et chœurs, fait qu’on ne s’ennuie jamais.
Évidemment, des titres tels In My Own Time possèdent un côté rétro, qu’ils avaient déjà à l’époque de la sortie de l’album. Sans compter le franchement rock’n’roll Easy Money qui fleure les années ’50 et qui représente une petite bouffée d’air frais. Passé ce sympathique intermède, on retrouve le Jeff Lynne ou l’E.L.O. de toujours, le chanteur étant tellement assimilé au groupe, il devient ardu d’effectuer la distinction. Ordinary Dream sort du lot par un sympathique solo mais généralement, les A Long Time Gone, Melting In The Sun, All She Wanted, Lonesome Lullaby ne se distinguent pas franchement dans l’ensemble.
Quant aux bonus qui justifieraient l’achat de l’album, deux plages : One Day et Turn To Stone (Live) pas vraiment de quoi justifier cet achat, vu que ces deux titres ne rajoutent pas grand-chose. Bref, sous des atours sympathiques, cet album, néanmoins plus que correctement produit, désire surtout soulager les poches des fans de base. Ceux-ci apprécieront probablement moyennement d’être pris pour de pigeons.
Mr Spok