Dans le genre “superstars inconnues” en nos plates contrées, les Australiens de LITTLE RIVER BAND, gloires du AOR et du rock calibré pour la radio commerciale. Bref, du sans tache, sans boursouflure, et donc de ce fait sans relief aucun. Faut dire aussi qu’avec un tel patronyme, on n’allait pas s’attendre à du Hard Core. Depuis leur premier album en 1975, avec une nouvelle galette régulièrement dans les bacs, leur discographie affiche déjà 17 albums studio au compteur sans compter les live. Alors évidement, ces gaillards ont vendu des millions d’albums en combinant les chiffres chez eux, aux USA et dans le monde anglophone.
Rayon personnel, la longévité du combo n’a assez assurée que par une valse régulière de musiciens, et aujourd’hui le quintette se compose de Richard Herring et Gred Hind aux guitares et au chant, de Chris Mario aux claviers et chant, de Wayne Nelson, basse et Ryan Ricks à la batterie. Ils ont même fait appel à un guitariste additionnel Stephen Housden pour l’album.
Mais pas question de s’attendre à l’énergie d’un MOLLY HATCHET. Et quand ça sonne un rien sudiste, un rien, hein, sur les côtés seulement, c’est plutôt pour bar propre et net, plus que pour le bar à bikers du genre Sons Of Anarchy. Ici, on est plutôt en présence d’un rock pour le troisième âge. L’énergie s’avère toujours contenue, sans débordement aucun, à croire qu’ils se brident eux-mêmes pour éviter toute augmentation de leur rythme cardiaque.
Bref, sur les onze plages qui parsèment cette galette, rien d’extraordinaire, il s’agit d’un produit de consommation courante. Certes, les mélodies sont bien foutues, le son s’avère excellent, mais c’est tellement propre et lisse que ça passe d’une oreille à l’autre sans rester dans la tête, ce qui s’avère le propre du genre AOR quelque part. Ainsi, c’est tellement aseptisé, qu’on a l’impression affaire à la version musicale de la PETITE MAISON DANS LA PRAIRIE.
Un album qui peut intéresser les amateurs et les connaisseurs du groupe, mais les autres n’y accorderont pas la moindre attention tellement c’est plat et sans relief.
Mr Spok