Au rayon du AOR, on trouve généralement de tout mais souvent la même chose. Ce FIND ME se compose de Robbie LaBlanc au chant, de Daniel Palmquist aux guitares, de Jonny Trobro à la basse et de Daniel Flores à la batterie et aux claviers.
Voix gentille, mais mélodie peu puissante qui a l’habitude de modérer l’action alors qu’il faudrait rentrer dans le vif du sujet. Au jeu de l’observation, les claviers semblent avoir la prépondérance par rapport aux guitares qu'il faut le reconnaître poussent à fond la distorsion et que les soli laissent la six-cordes s’exprimer. A ce jeu, Road To Nowhere représente le type de mélodies qu’on a déjà entendu de milliers de fois. Another World ne change pas cette impression. Et rebelotte avec Dancing To A Broken Heartbeat qui lorgne du côté de DEF LEFFARD mais avec le clavier en lieu et place de la deuxième guitare, ça le fait moins.
Douceur et calme avec Eternally la ballade musclée de service, rien de neuf sous le soleil. Retour à la prépondérance de la mélodie au clavier et à la rythmique carrée pour Fireflight malgré un punch plus appuyé, punch qu’on va retrouver avec plus de bonheur sur One Soul après un insipide On The Outside. A croire que le groupe tient à éviter tout débordement, il nous balance un bien nommé Powerless qui aligne les riffs syndicaux et la batterie de rigueur mais qui ne franchit jamais le mur du son. En général, le rock de FIND ME s’avère délavé par son aspect p/op commercial au même titre qu’ un jeans noir passé à l’eau de Javel.
C’est un peu le souffle d’EUROPE qui anime Bottom Of My Heart et donc on peut s’amuser au jeu des références, mais ça fait pas grand-chose à se mettre dans les oreilles. Et la suite n’apporte rien de moins, mais certainement rien de plus. Les recettes utilisées ont déjà été mise en œuvre ailleurs mais avec nettement plus d’énergie et d’impact. Dans le genre, c’est propre et net, mais jamais convainquant et au bout du compte qu’est-ce qu’on s’ennuie. Malgré des riffs très carrés qui ressortent bien au mixage et des soli, assez sympathiques, les guitares n’arrivent pas à sauver l’album du naufrage. Pour les amateurs d’AOR pas trop exigeants.
Mr Spok