La résignation, c’est pas son créneau, on lui détecte un cancer inopérable en 2010, et voilà que le chanteur américain DENNIS « Fergie » FREDERIKSEN, chanteur du groupe TOTO continue de plus belle sa carrière solo. Alors évidemment dans le style, on a déjà entendu. Il faut reconnaître que le gaillard s’est particulièrement bien entouré : Alessandro Del Vecchio aux claviers, Nik Mazzucconi à la basse, Herman Furin, à la batterie, ainsi qu’une armée de guitariste Robert Sall, Bruce Gaitsch, Walter Caliaro, Peter Friestedt, Alessio Berlaffa, Sven Larsson, David Coyle.
Effectivement, on se dit que diriger un bataillon de première ligne, ça en jette, mais il faut aussi que les compositions tiennent la route. Pas de souci à se faire, Last Battle Of My War etLet Go tiennent la route avec aisance. L’énergie qu’on sent dans la voix laisse pantois, et permet à chaque plage de lancer la suivante. D’ailleurs pour bien montrer qu’il ne joue pas dans la cours de petit tâcherons qui font de la guimauve molle et insipide, son Price For Loving You ne la joue pas slow, mais bien rock carré. Même constat pour le When The Battle Is Over .
Rayon ballade, le chanteur aligne I’ll Be The One, How Many Roads qui respectent le cahier des charges du registre, sans plus. On retrouve des mid-tempo éthéré avec quelques chouettes interventions des guitares sur Any Given Moment. Le chanteur sait aussi s’entourer, pour Not Alone, il s’adjoint les services de la chanteuse Issa Oversveen.
Alors oui, c’est parfois la compilation des clichés du genre sur Time Will Change et Candles In The Dark, chant seul avec batterie, envolée des nappes de clavier. Classique mais efficace car à nouveau la différence avec les groupes sans reliefs éclate dans un solo particulièrement enlevé et l’omniprésence de cette voix entraînante.
Dans le genre, un excellent album, bien plus captivant que de nombreux groupes qui officient dans un registre identique et qui déclenchent des hordes de bâillements à s’en décrocher la mâchoire.
Mr Spok