Formé à Chicago en 1997, le groupe nous offre aujourd’hui son sixième album studio de son Metal qu’il qualifie d’alternatif. Le groupe actuellement réduit à un trio, Ryan McCombs au chant, Tim King à la basse et Adam Zadel à la guitare, s’est adjoint les services de Will Hunt de BLACK LABEL SOCIETY à la batterie. Alors évidemment les caractéristiques des deux premières compositions se détectent assez rapidement, guitare aigue qui insiste dans les répétitions de notes hautes, chant agressif mais conservant assez de clarté. Loaded Gun et The Hate Song posent donc les jalons de l’album. Malgré un démarrage assez calme et un tempo plus lent, Ugly ne fait pas exception à la règle. Par contre, la plage s’offre plusieurs break pour casser l’ambiance afin de mieux rebondir. Le principe s’avère presque identique, sur le Way Gone, mais là, c’est le ralentissement et qui joue le rôle de tremplin pour le rebond.
Le groupe rajoute du piment avec un surplus d’énergie et de vitesse sur Psychopath. Pour mieux ralentir sur l’introduction Wake Up qui rebondit ensuite dans la déferlante de riffs bien lourd et de rythmique bétonnée. Amalgation bifurque légèrement vers le new-wave par un chant qu’on pourrait de qualifier « plus aseptisé » par moments. Bref, même s’il varie ses effets, le groupe adopte souvent une structure qui ne se différencie que par un élément dont la puissance varie. L’énergie est cependant toujours au rendez-vous sur l’explosif My Time, sur le direct Little Liar et sur le final One Love.
Si l’album ne lasse pas vraiment, le défaut vient du fait que toutes les onze plages s’avèrent construites selon un moule assez identique, d’une durée classique qui oscille dans les standards du « prêt pour la radio », ce qui est un peu étonnant car leur musique n’a pas vraiment grand-chose à voir avec ce qu’on diffuse sur les ondes. On aurait aimé un peu plus de diversité dans les durées pour que les titres puissent mieux se démarquer les uns des autres. Car au bout du compte, l’ensemble s’avère assez répétitif et même s’il ne lasse pas et qu’aucune ballade n’y figure, il peine à convaincre totalement.
Un bon album qui aurait gagné à voir plus de variations.
Mr Spock