Ithilien... ? Un vague souvenir du Seigneur des Anneaux sans doute ? Mais il n’en est pas question ! Si vous avez déjà lu mes précédents romans publiés sur M.P. , vous vous souviendrez d’une bête sans pitié qui comme tous ses semblables veut tout détruire. Heureusement pour l’humanité, 5 valeureux guerriers (parfois 6 sur scène – plus on est de fous plus on rit) ont décidé de lui faire sa fête et s’en suit une baston sans fin entre la bêbête et les warriors.
Voici pour l’histoire du concept. Mais ce qui nous intéresse surtout est le fait que le band nous fait du bon folk métal mélangé à du black et du death métal. Moins dur que du black, et avec une bonne dose d’instruments folks, le style est vraiment agréable à l’écoute. La preuve en est que le jeune groupe belge a quand même réussi à monter sur scène 30 fois en quatorze mois (années 2012-2013). Chapeau !
Voilà donc le premier album, From Ashes To The Frozen Land, sorti sous le label Mighty Music (en français “Musique Puissante”). C’est donc à pleine puissance que le combo composé des 5-6 musicos nous sortent leur première galette. Après un E.P., un single et une chanson disponible aux internautes, le groupe ne peut que se réjouir de voir l’aboutissement de son travail dans les bacs.
La galette commence avec Battle Cry, une intro aux airs triomphants qui rappelle les b.o. de films chevaleresques. Une excellente entrée en matière donc. Ensuite vient Unleashed un titre plein de peps qui est bien pensé du début à la fin. Puis, c’est au tour de Rebirth, Sealed Destiny et Through Wind And Snow qui forment une trilogie au sein de l’album. On regrette juste un peu la longueur de Sealed Destiny qui vient un peu casser l’entrain du début, mais Through Wind And Snow s’avère être un très bon remontant. Le titre débute en douceur, conserve une certaine lenteur au fil du morceau, mais sait nous prendre par les tripes. A son écoute, on imagine très bien la neige voltiger dans le ciel blanc.
Belle transition avec le titre suivant, Reckless Child, repris sur l’E.P. édition limitée et qui s’inscrit bien dans la lignée d’Ithilien. Les deux titres d’après sonnent franchement plus folk : la Drinkin’ Song invite à la consommation de boissons à base d’éthanol et à faire la fête, tout simplement. Mother Of The Night, quant à elle, se veut plus sérieuse et se termine par un magnifique solo. Il s’agit là sans doute de mon titre préféré. Stare Into The Deep poursuit la cadence avec un rythme mid-tempo qui fait penser à du Ensiferum. Ensuite, c’est de Wintersun que semble s’être inspiré Ithilien pour ce Everlasting Dawn bien sympa. L’album se clôturera doucement avec A World Undone, assez lent mais efficace et bien construit. Cette compo est bien dans le style d’Ithilien : bien pensé, mélodique et prenant. Et c’est avec Northern Light que se finit l’album ; une outro qui nous plonge au cœur d’une nuit d’hiver.
En conclusion, on peut dire qu’Ithilien nous offre là un beau cadeau de Noël, du lourd à se mettre sous la dent. L’album a d’ailleurs été très bien côté par les webzines de par le monde, ce qui peut être assez encourageant pour le groupe qui sort sa première galette.
Après avoir bénéficié d’une ambiance de fou au Botanique ce 14 décembre 2013, on peut dire que le groupe sait dominer la scène. Alors je ne peux que vous conseiller de vous intéresser de près à ce groupe belge de talent et surtout d’aller les voir en live.
Jool's