Premier album pour ce groupe Texan de Metal Occulte. Introduction d’ambiance Funeral Queen nous la joue à l’orgue tendance « Abominiable Dr Fibbes ». Cette tendance se poursuit sur l’introduction de Path Of Doom mais laisse rapidement la place à un Metal très puissant et des guitares omniprésentes, sur un mélange entre Stoner et de Doom. Les amateurs se réjouiront d’un Give Up The Witch où la voix de Gregg Higgins sonne habilement comme le verdit d’un tribunal, avec un final qui ressort un peu.
Introduction éthérée pour un Father Time acoustique, parenthèse calme avant que la lourdeur d’un Dream Again viennent à nouveau plomber l’ambiance. Au sens propre d’ailleurs. Le rythme se veut toujours aussi lent, mais les guitares se laissent aller en plein milieu de plage pour notre plus grand bonheur et repartent à l’assaut par la suite. Un Moonchild très très BLACK SABBATH (et non pas maidenien), pousse légèrement l’accélérateur. La voix optant pour quelques hurlements discrets.
Recette identique pour Battle For The Cross, tandis que la plage éponyme pousse quand même l’accélérateur et que le chanteur prend de temps à autres des intonations assez « Morissonniennes » qui ne manquent pas de charme. C’est vraiment lors de l’écoute de cette plage qu’on se rend compte que la production ne rend pas assez justice à ce titre en particuliers et à tous les morceaux de l’album en général.
Le groupe bascule dans ce qu’on pourrait qualifier de « Dark World music », puisqu’on retrouve du violon et de la cithare dans un Mother Milk instrumental dénué d’électricité. L’album s’achève sur une longue plage captivante Hell’s Heroes mais affaiblie par le manque généralisé de puissance au niveau de la production qui empêche les instruments de mieux ressortir et c’est franchement dommage.
L’album n’évite pas les quelques écueils du genre, à savoir le côté assez répétitif des guitares très lourdes et une vitesse d’exécution qui ne varie que modérément. Et puis surtout, surtout une production assez quelconque font qu’on se retrouve au final avec un CD n’arrivant pas à exprimer totalement le relief des différentes chansons. Ce qui en définitive s’avère assez regrettable, puisque contrairement à d’autres qui dans le même registre déclenchent les bâillements dès la deuxième plage, VENOMOUS MAXIMUS a le chic pour parsemer ses plages de chouettes interventions de guitares et de chant. Et on en vient à rêver du même album avec une production digne de ce nom qui rendrait justice au groupe.
Mr Spok