Et voici déjà le septième album pour les Allemands de DARK AGE. Après 18 années, le groupe a décidé de se focaliser sur les titres eux-mêmes plutôt que de se concentrer sur le riff qui tue.
Premier titre, Nero s’avère finalement assez quelconque jusqu’au solo de guitare. Le chant est pour sa part un peu trop aseptisé sur l’ensemble de la plage. Le groupe gagne en nervosité avec le démarrage d’Afterlife mais n’arrive pas à suivre la ligne directrice qui semblait s’imposer et le morceau part dans tous les sens.
Le chanteur Eike Freese joue sur les contrastes avec un chant radicalement plus agressif sur Out Of Time qui vient contrebalancer le ton bien plus commercial de son chant clair qui donne parfois des airs de U2 à la plage. Sur chaque titre, le groupe joue sur les modifications d’ambiances, le ton très INDUS sur Fight ! se voit d’un côté accentué par le chant agressif, et disparaît face au solo nettement plus Metal, alors que le refrain verse presque dans la pop commerciale.
Même effet de montagnes russes avec le chant sur Don’t Let The Devil Get Me, effet qui correspond aussi parfaitement aux changements d’ambiances au sein de la plage. Ambiance à la NIRVANA pour My Savior et Glory avec le même type de riff et l’alternance de passage énergique et de moments d’accalmie. On plonge dans un titre encore plus commercial avec The Great Escape qui ne se démarque que par un break bien nerveux qui n’arrive cependant pas à sauver la plage. Les deux guitaristes Eike Freese et Jörn Schubert s’avèrent particulièrement inspirés lors des solos, mais cela ne suffit pas à conserver l’intérêt.
Les claviers sont assez prépondérants pour The Locked In Syndrome, et le ton général s’avère fort mou, malgré quelques hurlements et poussées de fièvres bienvenues mais pas assez nombreuses. La plage titulaire Dark Sign marque le retour vers le style qui ouvrait l’album : nombreux changements d’ambiance et voix passant de l’ultra soft à l’agressif suprême. L’album se clôt sur un Onwards ! qui n’apporte rien de plus que ce qui précède. Les claviers apportant une ambiance très new wave à la plage.
Donc pour ceux qui apprécient les titres décousus qui passent d’une style à l’autre, qui oscillent du rayon mou vers le brutal, la première partie de cet album représente une aubaine, ceux qui sont habitués à des structures un peu plus cohérentes passeront leur chemin. Et les titres plus conventionnels d’ont pas grand-chose à apporter. Un album en demi-teinte, à négocier à moitié-prix.
Mr Spock