Projets du duo Mark Sweeney et Michael Voss, WOLFPAKK nous livre son deuxième opus, chaque chanteur prenant en charge un titre sur deux. Rayon invités, c’est un peu une compilation sans en avoir l’air et les deux gaillards alignent des noms prestigieux, que ce soit aux backing vocals : Amanda Somerville (Kiske/Somerville), Ralf Scheepers (Primal Fear), Doogie White, Blaze Bayley, Piet Sielck (Iron Savior) ; aux guitares : Kee Marcello (Ex-Europe), Mandy Meyer (Krokus), Roland Grapow (Masterplan) ; s’offre Don Airey (Deep Purple ) aux claviers et ), et Hermann Rarebell (Ex-Scorpions) à la batterie. Sans compter les autres, un rien moins illustres.
Alors évidemment quand on s’entoure de tout ce beau monde et eu égard aux différents curriculum vitae de cette dream team, il va de soi que le résultat final nous offre du très bon Heavy tendance « True Metal » avec de nombreux passage de flambeaux au niveau du chant. Moonlight qui ouvre les hostilités en est un bon exemple. Oscillant entre le chant commercial et le riff incisif, A Matter Of Time navigue entre deux eaux mais avec bonheur.
On aurait pu croire que le groupe allait ensuite se laisser glisser sur la pente savonnée et inclinée du mou commercial. Que nenni, le riff s’accélère pour Dark Revelation où à nouveau les chœurs ont une part non négligeable (avec tous ces invités, faudrait voir à pas leur demander de rester muets non plus). Et il va sans dire que les gaillards aux six-cordes se défoulent joyeusement.
Petit détour vers la ballade musclée, remplie d’envolées, d’un break musclé. Bref, si on doit passer par la case obligatoire, autant le faire avec classe et sans lésiner sur l’énergie. Dans ce registre quasi obligatoire contractuellement, Cold Winter ne jette pas un froid mais conserver l’atmosphère à température ambiante laissant une part belle au piano, donnant un petit air de QUEEN au final. On bifurque vers le lourd et lent, tendance DIO, à un point tel qu’on s’attend presque à entendre la voix du maître sur ce Palace Of Gold tant le style est respecté. L’accélérateur se voit écrasé par The Beast In Me dans un registre que ne renierait pas STRATOVARIUS.
Du carré de chez carré avec Wakken et Pressure Down aux chœurs imposants et aux guitares en délire. Malgré un démarrage un peu lent, le Run With The Wolf sonne très fort DEEP PURPLE, c’est vous dire si ça déménage. Arrive ensuite la pièce maîtresse de l’album qui est aussi le morceau éponyme de l’album. Autrement dit, le genre de titre où il ne faut pas se planter. Qu’on se rassure, ça déménage à fond la caisse. Cry Wolf aligne les bonnes recettes : voix royales et puissantes (dont celle reconnaissable entre toutes de BLAZE BAYLEY, guitares monstrueuses, rythmique imparable.
Bon, après ça on a droit à un bonus track qui casse pas une patte à un mouche, mais après la déferlante qui précède, Kid Raw fait un peu pâle figure.
Pas toujours original à 100 %, le duo de WOLFPAKK nous offre quand même une belle brochette de titres bien typés mais particulièrement élégamment construits et le Metaleux de base a de quoi trouver sa dose de riffs toujours rageurs. Sans compter toutes ces voix qu’on peut s’amuser à reconnaître et les styles qui offrent aussi un jeu des sept ressemblances. Le tout s’avère superbement produit, bénéficie d’un excellent mixage qui laisser parfaitement ressortir les instruments, et les multiples voix. Au départ, je ne pensais pas arriver aussi convaincu, mais à la fin de l’album, il faut que reconnaître que dans le genre bien foutu, c’est la grande distinction.
Mr Spock