Napalm Records
Septième galette pour MANEGARM. Très, trop, conventionnelle, l’introduction n’augure rien de bon, on passe directement à la suite. Heureusement que le Legions Of The North qui suit déboule à toute vitesse dans un Black Metal des plus réjouissants, alternant un chant guttural extrême et un chant un clair mais cependant encore bien agressif. Le groupe enchaîne alors Eternety Awaits sur une intro folk pour voir la voix vindicative prendre le dessus. Les deux vont alors alterner au sein du morceau avant de voir le tempo prendre la tangente de l’accélération imparable.
Introduction folk avec Helvgr et aménagement de la vitesse pour l’envoutant Hordes Of Hel. Au rayon déferlante, la plage oscille entre le mid-tempo et le mid-tempo rapide (ça va, vous suivez), la voix gutturale s’efface parfois pour des refrains plus limpides. Finalement le chanteur possède une voix assez agressive et pourrait opter pour un timbre plus clair. Les instruments folks reprennent le dessus avec l’apparition des chœurs. Fini de rire, quand les gaillards s’expriment dans leur langue sur le Tor Hjälpe, ça hurle joyeusement. La vitesse est au zénith avant l’accalmie acoustique passagère qui lance un tsunami de riff et de vrombissement de batterie alors que la voix n’est pas en reste. Très classique dans le genre mais toujours efficace.
Ils nous refont le coup de l’intro acoustique Vigverk avant de balancer la grenade qu’est Sons Of War qui fleure bon le folk. La voix pour mieux coller avec l’ambiance festive, évite de trop plonger dans les borborygmes. Ce que le groupe fait ensuite radicalement sur Echoes From The Past sans cependant négliger les parties et mélodie folks bien que cette fois-ci l’accent soit radicalement mis sur le Metal, même si le groupe offre un break plutôt long avec chant féminin avant de replonger à fond.
La recette reste identique pour Fallen et le morceau maintient la pression pour nous préparer à la déferlante sans concession qu’est Forged In Fire qui écrase tout sur son passage. Pour terminer la galette, la bande nous balance un titre à la guitare sèche qui fait penser à du Kate Bush par l’intonation de la voix de la chanteuse et à des chants religieux par les voix masculines éthérées qui suivent au second couplet.
Bref, dans le registre Pagan Metal armée d’une hache Viking et d’un violon folk, les braves gaillards de MANEGARM tiennent bon le cap et dissipent nos inquiétudes d’une introduction trop typée. Les fans seront rassurés de voir le groupe au mieux de sa forme.
Mr Spok
