Empire Records
On ne va pas gâcher notre plaisir, un groupe belge qui arrache, ça fait toujours du bien par où ça passe. Passée l’intro de Victim Of Sacrifice, on devine sans problème où les gaillards ont été puiser leur inspiration : ça fleure bon le riff estampillé années ’80 et gros Thrash qui tâche. Bon en fonction des sensibilités, certains reconnaîtrons tel ou tel groupe, pour ma part c’est le coup de griffe ANTHRAX du SPREADING THE DISEASE que je retrouve, entre autre références bien joyeuses. Un petit break et c’est reparti sans oublier d’aller à l’essentiel, la batterie s’en donne à cœur joie, pendant que la basse martèle et que les guitares riffent. Alors il va de soi qu’ils ne vont pas renouveler le genre mais l’efficacité est garantie.
Au rayon de l’inspiration, à croire qu’ils sont aussi resté bloqué à l’époque de gloire de la Bay Arena, et que sonnent les Driving Fast, Tortured By The Beast, Speed Invasion, Alcoholic Madness et autre Evil Invaders. Bon, c’est clair qu’au rayon originalité, on repassera. Les jeunes gaillards affichent d’ailleurs clairement leurs préoccupations hautement intellectuelles . A mon avis, la bière et les filles, c’est pour l’album qui devrait suivre.
Mais au rayon riffs et soli, il n’y a rien à dire. C’est de l’efficace sans bavure. Les plages tournent autour de quatre minutes, sans fioritures, avec des titres qui se différencient assez peu, on reste bien enfoncé dans le même moule, le groupe affiche clairement son allégeance au style sans faire preuve d’originalité, privilégiant la vitesse, le rentre-dedans et la hargne qui déplace les montagnes.
La galette s’achève sur la plage éponyme qui nous montre un groupe disposé à s’attaquer à des constructions plus longues sans jamais négliger la déferlante de riffs. Certains pourront regretter cette propension qu’a le chant à monter dans les aigus de façon trop appuyée. Mais ce petit défaut est largement contrebalancé par la fureur générale qui se dégage de l’ensemble.
Pour une première galette, c’est franchement chouette. A voir comment ce groupe va évoluer et si un contrat fraichement signé avec un label de renom va lui donner des ailes.
Mr Spok
