Et revoilà nos gothiques de LACRIMAS PROFUNDERE, le groupe a subi quelques lifting au niveau du personnel, de six, ils passent officiellement à quatre, exit donc le bassiste Peter Kafka et le clavier Christian parti hanter d’autres horizons.
Avec leur nouvelle galette ils nous offrent un démarrage assez puissant avec My Release In Pain où la voix de Rob Vitacca fait merveille par son ton noir. La touche dépressive est présente mais l’énergie et la vitesse d’ensemble donnent du corps au titre. Le tempo s’accélère un rien sur la plage titulaire qui suit, mais le rythme joue l’alternance rapide-lent. Les deux guitares Oliver Nikolas Schmid et Tony Berger riffent allègrement. On garde la même ambiance sur What I’m Not. Le constat est clair, si l’ambiance est gothique, le Metal est mis à l’honneur, c’est du costaud carré.
Le groupe ralentit considérablement le tempo pour jouer sur l’ambiance malsaine par un titre bien plus étiré, plus de cinq minutes, que les plages précédentes. Alternant aussi mélodie calme et riffs rageurs et voix moins éructée, All For Nothing porte plus nettement la touche goth. Conservant cette alternance d’ambiance calme – déferlante, avoir deux gratteurs permet de combiner des riffs acérés et des arpèges plus éthérés, le Dead To Me persiste dans la même voie avec cependant une prépondérance pour les passages rageurs.
Gros son et martèlements des fûts de Dominique Scholz pour lancer Abandon. Puis à nouveau le rythme se tempère pour jouer sur le contraste lent rapide. Petit ballade avec Still In Need qui bénéficie d’une montée de la tension sans accélération du rythme de sa lancinante mélodie. Passé ce moment douceur, fini de rire, les grattes, l’énergie, la hargne reprennent la prépondérance pour un Deny For Now qui nous prouve que le groupe persiste et signe dans son style.
Au rayon surprise, certaines parties de Head Held Hight font penser au Strange World sur le premier album d’IRON MAIDEN, mais l’ensemble demeure fidèle à la ligne tracé par la bande. Guère plus de nouveauté avec The Chest ou Remembrance Song. Et l’album se clôture sur une autre longue plage, enfin longue par rapport à la moyenne de l’album, plus lente A Sigh.
Beaucoup de plages très courtes, moins de quatre minutes, qui s’avèrent souvent issue du même moule, alternant accélérations énergiques et pauses légères. Bref, par moment, les plages, bien qu’efficaces, ne se démarquent pas assez les unes des autres et l’album ne convainc finalement qu’à moitié. Bien foutu assurément, franchement passionnant pas vraiment. Une diversité plus prononcée aurait été judicieuse. Mais ANTIADORE reste un chouette album pour tous les amateurs du genre.
Mr Spok