Et allez hop, c’est parti pour 40 minutes de rock endiablé, rempli de gros riffs qui tachent, de ‘Yeah, yeah, yeah’ attirant. L’avantage c’est qu’on sait directement à quoi s’attendre. ROCK’N’ROLL ANIMAL ça annonce quand même assez clairement la couleur. Puis quand la bande décide de s’appeler GENE THE WEREWOLF, on sent que la prise de tête, c’est pas leur rayon. Emmené par la voix de Jon Belan (c’est lui le loup-garou de la bande) le guitariste chanteur, les cinq musiciens de Pittsburgh font dans le pas subtil, le déjà entendu et le conventionnel. La preuve dès la première plage Wicked Love qui lorgne du côté de MOTLEY CRUE. Puis on fait un détour par le très AC/DC I Only Wanna Rock’n’Roll. On bifurque dans le rayon KISS avec Superhero et son refrain qu’on croirait chanté par Paul Stanley.
Le groupe louvoie longuement dans des eaux très commerciales, et opte pour un air de DEF LEPPARD sur Heart Of Steel. Et le reste est du même tonneau, hard rock ricain très typé des années ’80. Le problème, c’est que lorsque débouche la plage titulaire Rock’n’Roll Animal. L’intérêt qu’on porte à l’ensemble est déjà sévèrement émoussé. Alors non pas que les musiciens soient mauvais loin de là, mais si la sauce prend, le plat n’est pas assez épicé. Et les ‘ou, ou, ou’ de I’Ve Got The Love n’arrivent guère plus à nous convaincre que le Ruffneck Woman qui suit.
Le Light Me Up poursuit dans la même veine, heureusement que le Firecracker arrive enfin à mettre le feu aux poudres et à nous faire voir quelques étincelles. Poursuivant sur cette lancée, le Give It Up maintient notre optimise renaissant même si le côté très commercial atteint les limites du supportable. Histoire d’enfoncer le clou, une petite ballade assez énergique du genre d’AEROSMITH, mais en moins réussi avec The Ballad Of Gene.
Pas de remise en cause existentielle comme on le voit au niveau des titres. On retrouve deux fois le ‘Rock ‘n’ Roll’, trois fois ‘Love’. Une seule fois ‘Woman’, quelle sobriété !! Bref, on se retrouve en terrain connu. Bien sympathique, mais un peu vain quand même car si pour l’originalité, on a oublié de signer le certificat de décès, l’album dans son ensemble manque singulièrement de personnalité. Pour les amateurs sans borne du genre et si vraiment vous n’avez rien d’autres à vous glisser dans les tympans.
Mr Spok