Gamma Ray – Skeletons & Majesties (Live)
earMUSIC

Et un double LIVE enflammé un. Le groupe avait montré son intention de partir en tournée et de jouer des titres moins réguliers (voir pas du tout) de leur répertoire live. Et donc, ils nous livrent dix-neuf plages (oublions l’intro) peu visitées sur scène.

Passé les premières secondes, le groupe se lance corps et âmes dans Anywhere In The Galaxy déjà une tuerie sur album, le titre déménage un max sur scène et le public de répondre au quart de tour. Gardant la tête dans les étoiles après un tel départ, la bande nous assène un Men, Martians and Machines en plein dans les gencives. Le quatuor revisite son passé avec The Spirit et Wings Of Destiny. Non sans un certain panache. Comme c’est souvent le cas, le son capté Live donne un aspect nettement plus brut, moins aseptisé, aux plages.

Un passage acoustique avec Farewell et puis une très grosse surprise, le Gamma « Fucking » Ray comme l’annonce le chanteur, la reprise de BIRTH CONTROL, un titre jamais joué en public par la bande à Kai Hansen. Malgré son aspect incongru, le titre s’en sort plutôt bien. Un véritable cadeau de Noël pour les fans. Conservant l’esprit délirant, le groupe enchaîne avec le guère plus sérieux Money.

Moins exotique dans leur discographie, Time To Break Free casse tout sur son passage. Le groupe se fait plaisir en optant pour l’acoustique dans son illustration de ces deux incontournables que sont Rebellion In Dreamland et Send Me A Sign. Bien qu’il s’agisse d’une preuve éclatante du talent de musiciens, je ne cache pas ma nette préférence pour la version électrique de ces deux hymnes du GAMMA METAL. La réaction du public étant assez polie par ailleurs, difficile de juger de l’enthousiasme que suscite de telles versions. Bon il est clair que les musiciens ont voulu se faire plaisir également en revisitant leurs classiques d’une autre façon, on ne peut pas leur reprocher la démarche. Tant qu’à faire, ils auraient pu couper la poire en deux et eu égard à la longueur de Rebellion, bifurquer vers l’électricité au tiers ou à la moitié de l’œuvre. Paradoxalement, un titre comme Send Me A Sign s’en sort légèrement mieux. Exercice sympathique au demeurant que, personnellement, je ne souhaite pas voir se reproduire.

Retour à l’électricité avec l’introduction de l’album NO WORLD ORDER pour lancer un Dethrone Tyranny toujours aussi efficace. Le chanteur puise alors dans sa réserve de cartes inconnues issues de son illustre passé, il nous balance un titre sorti de sa collaboration avec Piet Sielk pour IRON SAVIOR : Watcher In The Sky. La plage porte bien la signature Hansen, impossible de se tromper. Toujours au rayon des inédits de la scène, Hold Your Ground. Petit interlude à la Beatles, par l’introduction au piano de A While In Dreamland, cette fois-ci, le piano laisse finalement la place à l’électricité.

Une petite respiration électrique avant d’attaquer un ensemble de tueries rallongées, Rise refait monter la tension avant la dernière demi-heure. Et on ouvre les hostilités avec un Brothers sans rémission, encore plus destructeur que sur album. On retrouve la 200 % du GAMMA RAY qu’on aime et le groupe fait participer le public sur fond de la base bourdonnante de Dirk Schlächter. Ensuite, le quatuor enchaîne avec Insurrection un très long titre (plus de douze minutes) avant de clôturer avec le classique d’HELLOWEEN Future World, introduit par le Peer Gynt de Edvard Grieg et étiré sur dix minutes. Il va de soi que le public ne se fait pas prier de répondre au quart de tour. Avec un interlude rock’n’roll avec un chant qui reprend les intonations du King.

Un double album LIVE uniquement pour les fans qui a l’immense avantage de présenter un set-list entièrement différente de leur autre album LIVE de 2003 SKELETONS IN THE CLOSET (dont la set-list avait été établie en partie par les fans avant la tournée). Histoire de ne pas offrir quinze fois la même chose. Peu de chances toutefois que les non-fans soient intéressés.

Mr Spok


8/10