Napalm Records
Attention OVNI. Quand le Metal rencontre la musique traditionnelle telle la Polka, ça donne du jamais entendu, enfin, c’est ce qu’annonce le communiqué de presse. Poussé par une légitime curiosité, on se précipite sur l’étrange Objet Violoneux Non Identifié.
Et voilà qu’on a se lance presque dans un Kazatchok mais sans nos bracelets cloutés. Energia souffle plutôt du côté de l’accordéon que du Metal. Le groupe se définit lui-même comme « Russian Turbo Polka Metal ». Une guitare reggae pour lancer Barada et nous voilà en plein World Music. Sympathique et incongru, oui, mais on cherche toujours le Metal.
Ce groupe russe a été fondé par Georgij A. Makazaria qui officiait aussi dans un groupe de Trash Metal. Impossible de retrouver une influence de ce genre musical dans Radost Moja qui lorgne nettement plus du côté de la fête foraine. Et le Autodrom qui suit aurait aussi sa place dans la bande originale d’un film Tzigane.
Une petite ambiance latino avec Istanbul, alors qu’avec un tel titre, on se serait attendu à des sonorités plus orientales. Et il enchaîne dans la même veine avec Violina Mia, le genre de tire qui invite au chant participatif. Plus cosaque quand même, Kartuli Vino ne souffle toujours pas plus le rock ou le Metal que les autres plages mais invite clairement au Kazatchok et au chant. Youpie, youpla grosse fiesta.
Oui, mais passé l’effet de surprise que suscite ce type de musique bien sympathique et endiablée, on commence à trouver le temps long. Et si une certaine forme d’énergie s’avère bien présente sur Surrealnaja et que les jambes veulent s’envoler sur Dikije Deti, l’intérêt pour cet exercice sympathique commence à s’estomper radicalement. Et les trois plages qui suivent Ajajaj (aïe aïe aïe en version française), Tanzi Tanzi et Sorry ne viennent pas vraiment nous convaincre. Il parait que le groupe casse la baraque dans tous les festivals où il se produit. Pour faire la fête, sans nul doute, ça déménage. Mais de Metal point en vue. On oublie.
Mr Spok
