Heidevolk est de retour avec un nouvel album, et plus besoin de présenter ce groupe néerlandais dont une des grandes particularités est son chant en néerlandais justement. Pour rappel, ils font un mélange de folk et de pagan, mais sans excès, à savoir peu d'utilisation de cornemuse ou autre, juste quelques ambiances qui nous suivent tout au long de ce disque. Pour parler brièvement du concept, Batavi nous parle des Bataves, les ancêtres des Néerlandais et des Belges (comme les Vikings pour les Scandinaves), cela permet de mieux comprendre les diverses ambiances sur cet album.
Un des points forts de Heidevolk est l'utilisation de plusieurs voix, pour un bon mix de polyphonie et de chœurs, ce qui donne une identité de plus à ce groupe. Grâce à cela, difficile de classer de groupe dans un seul style, car leurs influences sont également multiples, certains passages sont assez extrême (sans tomber dans le death non mélodique malgré tout), citons Het Verbond Met Rome. Mais rien de choquant, le tout est mêlé au reste et le résultat en est que meilleur.
Wapenbroeders est certainement la meilleure chanson de Batavi, rien que le début est déjà magnifique et rempli de chœurs, mais le reste est encore meilleur au travers les différents couplets. Et la chanson qui suit directement, In Het Woud Gezworen est toute aussi superbe avec son refrain. Du grand Heidevolk, dont les refrains et les chœurs ont fait la réputation du groupe depuis maintenant dix ans.
Nous avons ici un très bon album, mais comme toujours, ce qui fait leur originalité pourrait les freiner aussi, à savoir le chant en néerlandais, mais ça demeurera toujours un mystère pourquoi dans certaines langues ça peut passer, comme Rammstein en allemand, ou dans une moindre mesure Arkona en russe. Nous ne pouvons que leur souhaiter beaucoup de succès, et de ne pas s'arrêter à la barrière linguistique, vous risqueriez de passer à côté d'un groupe qui mérite le détour. J'avais découvert ce groupe lors de la sortie de son album précédent (enfin, je connaissais, mais seulement de nom) chroniqué ici aussi, et je ne regrette pas, bien au contraire.
Olivier