Quand il n’a pas envie d’écluser les septs mers avec ALESTORM, le musicien pirate Christophe Bowes se lance dans une épopée d’Heroic Fantasy et d’Epic Power Metal symphonique que ne renieraient pas les deux RHAPSODY. Et pour illustrer les aventures du héros Angus McFife, rien de mieux que de faire appel à Thomas Winkler, chanteur d’EMERALD.
L’avantage avec ce type d’album, c’est qu’on sait dès la vision de la pochette, du nom du groupe, à quoi s’attendre. Et les amateurs ne seront certes pas déçus. Du flamboyant The Unicorn Invasion of Dundee, à l’hymne guerrier pour glorifier le héros du récit Angus McFife. Le mélange de claviers, des guitares, du chant, de la rythmique vrombissante, tout cela sent bien évidemment le classique déjà maintes fois entendu. Mais cela a le mérite de ne pas être lassant et d’être fait avec un talent certain. On ne s’étonnera pas de retrouve une griffe ‘Manowarienne’ sur un titre tel Quest For The Hammer Of Glory.
Déferlante de riff pour Magic Warrior qui ne rougirait pas d’une présence de Lucas Turilli à la guitare tandis que le Silent Tears Of Frozen Princess reprend le même type de titres à rallonge qu’affectionne tant le fabuleux guitariste italien. Dans les deux cas, on devine les musiciens en pleine forme et particulièrement fidèle à leur modèle, qu’ils s’agisse d’un brûlot énergique dans le premier cas ou d’une simili ballade bien enlevée dans le second. Reprenant le style déferlante de riffs et de vrombissements rythmiques, Amulet Of Justice relance la machine à fond la caisse et la parenté avec les Italiens se voit confirmée sans aucun doute.
Retour à la case MANOWAR avec Hail To Crail mois épique que les plages précédents, certes, mais tout aussi costaud que leur modèle. Un petit air de STRATOVARIUS avec le riff d’introduction de Beneath Cowdenbeath, un instrumental particulièrement emballant avant de lancer la pièce majeure de l’album, les dix minutes de The Epic Rage Of Furious Thunder dont on devine sans aucun soucis l’inspiration. Car effectivement, cette plage consiste en dix minutes de rage, de riffs, de vrombissements de batterie, de break parlé, de passages symphoniques, de ralentissement, de voix féminine, on retrouve même un chant de type « taverne de pirates ». La totale quoi.
Bref, dans le genre copie conforme, GLORYHAMMER tient plutôt le haut du pavé et si copier c’est pas beau, force est de reconnaître qu’ici la conviction ne fait jamais défaut et qu’on ne s’ennuie pas à son écoute. Maintenant, reste à savoir si le groupe arrivera à se tailler une place au soleil, car il y a beaucoup plus de prétendants au trône que de lumière disponible. L’album évite de se tirer en longueur et se contente de dix plages, mais on peut y jeter une oreille sans risque aucun et le voyage a tout pour plaire.
Mr Spok