Drôle de livraison que cet album d’ELECTRIC LIGHT ORHESTRA, (ELO pour les paresseux) un groupe phare du pop rock britannique des années’70 et ’80. Mené par le guitariste chanteur compositeur Jeff Lyne qui endossa également la casquette de producteur, le groupe connut une gloire certaine entre autre grâce au titre Mr Blue Sky qui ouvre cette compilation. Sympathique, énergique mais sans déborder. L’avantage, c’est que dès la première plage on sait à quoi s’attendre. Amateurs de Metal pur et dur, passez votre chemin. La gentillesse des mélodies va vous rendre malade.
Les claviers sont plus prépondérants que la guitare, fort en retrait. Et rien ne vient vraiment titiller les oreilles des amateurs d’émotions fortes. Heureusement diront certains, ce best of fait l’impasse sur la période très disco du groupe et sa participation à la bande originale du film Xanadu avec Olivia Newton-John. Quoi que certains titres s’avèrent assez énergiques (dont le I’m Alive qu’on ne trouve donc pas ici). Les amateurs de l’époque des rouflaquettes et des pantalons patte d’eph, devraient pouvoir trouver leur bonheur dans cette B.O. mais revenons à notre best of.
Donc, on se promène nonchalamment d’un titre à l’autre, sans oublier LE tube du groupe : Don’t Bring Me Down qui s’avère quand même un morceau extraordinaire, pop oui, mais super entraînant, avec un riff, un seul, lancinant qui se répète tout au long du titre, une batterie bien disco, avec des claviers en avant, la totale qu’on devrait détester. Mais le talent du maître de cérémonie fait le reste et on reste sous le charme de cette plage géniale. S’il ne devait rester qu’un titre d’ELO ce serait celui-là.
Au rayon riff, on trouve l’introduction de Do Ya qui conserve le côté gentil sans débordement de l’ensemble. Et même si ce titre titille plus nos neurones que les autres, ce n’est pas non plus une bombe. Juste un rock assez carré pour nous rappeler que le Rock ricain n’est pas tout seul et que de l’autre côté de l’atlantique, on sait aussi composer des titres qui frappent juste même si c’est pas trop fort.
Au rayon des riffs carrés gentils, on trouve aussi celui de 10538 Overture qui ne casserait pas une patte à un canard. Tout comme les 12 plages de cette compil.
Terriblement bien produit, bénéficiant d’un son clair, les titres sonnent comme à l’époque de leur sortie. Jeff Lynne étant quand même un orfèvre en la matière (on lui doit d’ailleurs le dernier, extraordinaire, album de feu George Harrisson, l’ex-BEATLES). Bref, 0 % Metal, mais pour ceux qui aiment les mélodies éthérées et les voix qui lorgnent du côté des BEE GEES (on est loin du rock par moment), cet album représente une opportunité de découvrir un groupe dont l’avenir n’appartient plus qu’au passé.
Sympathique oui, réveillant des souvenirs chez les plus anciens, ce disque pas franchement utile , qu’on n’aurait jamais cru entendre sur un label qui nous avait quand même habitué à plus rock, tient la route et nous procure un gentil voyage dans le passé. Un chouette trip quand même bien que le côté vachement mou rebutera tous les hard rockeurs, ne parlons des black ou des Death metalleux qui passeront royalement leur chemin.
Mr Spok