Au rayon des vieux de la vieille qui thrashent encore comme s’ils avaient toujours moins de vingt piges, on trouve les Allemands de PARAGON. Formé en 1990 par le guitariste compositeur Martin Christian, le groupe connaît moult modifications de son line-up et quelques périodes calmes, c’est-à-dire d’inactivité. A croire que le Metal forge le caractère, la reddition, c’est pas leur créneau et ils nous sortent aujourd’hui leur onzième album studio.
Au rayon des vieux de la vieille qui thrashent encore comme s’ils avaient toujours moins de vingt piges, on trouve les Allemands de PARAGON. Formé en 1990 par le guitariste compositeur Martin Christian, le groupe connaît moult modifications de son line-up et quelques périodes calmes, c’est-à-dire d’inactivité. A croire que le Metal forge le caractère, la reddition, c’est pas leur créneau et ils nous sortent aujourd’hui leur onzième album studio.
On retrouve même de-ci, de-là une petite touche JUDAS PRIEST pour un Gods Of Thunder pas original pour un sous mais franchement bien sous toutes les coutures. Le duo rythmique, basse-batterie (Christian Gripp), bien que sons fioritures possède une efficacité certaine. Les chœurs sont souvent de la parties un peu à la RUNNING WILD, comme sur Bulletstorm. Bref, on peut aussi s’amuser au jeu des comparaisons, pas vraiment ce que le groupe aurait souhaité, mais quand on officie dans un tel registre, difficile d’échapper au sentiment de déjà entendu quelque part. Dans un moule identique, on trouve les speederies et trasheries que sont Blades Of Hell, Dynasty et Rising From The Black. Propres et efficaces, confirmant le statut « série B » du groupe, la plage du milieu se présente de façon plus tempérée pour permettre aux deux tueries de mieux ressortir.
Le groupe ose le défi de la longue plage, Blood & Iron, au tempo lent et lourd histoire de varier les plaisirs, ce qui représente une rupture assez radicale par rapport à ce qu’on a déjà dégusté. Et se lance aussi dans la ballade un rien énergisée avec Demon’s Lair. Pas dénuées de charme mais l’aspect trop conventionnel des deux plages s’avère un rien trop refroidissant, dommage car le solo de la première vaut son pesant d’or. Bref, un titre pas vraiment convainquant à 100 % sur ses huit minutes et une ballade peu retentissante. Une petite dernière cavalcade réjouissante et Secrecy referme cet album.
Pour les amateurs qui ne sont pas à la recherche d’une originalité à tout prix, mais qui apprécient un Thrash Metal efficace joué avec les tripes et qui évite de déclencher les bâillements après deux plages, PARAGON représente un bon cru, pas spécialement fin au palais, mais bien gouteux.
Mr Spok