Accept - Stalingrad
Nuclear Blast

Après un retour plus que réussi avec l'excellent Blood of the Nations, Accept remet le couvert et nous pond Stalingrad. Le morceau éponyme avait déjà été présenté en avant première via Youtube et avait charmé les amateurs du genre. Allons voir ce que ce treizième album a dans le ventre.

Ne nous leurrons pas, si le groupe s'est offert un lifting grâce à un son plus léché, plus puissant et plus lourd, la recette reste la même. Une bonne dose de riffs heavy plus pêchus les uns que les autres, un savant mélange de soli épiques et de mélodies prenantes, le tout saupoudré d'une pincée de power metal, voilà notre galette prête à être consommée.

Passé le magnifique artwork en guise d'entrée, on attaque le plat de résistance. Hung Drawn and Quartered, malgré son intro épique, est finalement un morceau somme toute assez classique. Rentre dedans à souhait, son tempo rapide nous embarque sans concession pour un voyage heavy metal.

Première halte : Stalingrad. On commence fort avec un riff bien ... allemand j'ai envie de dire. Le bridge calme le jeu avant un refrain catchy comme seul Accept a le secret. Des pirouettes guitaristiques de Wolf Hoffmann à la force de frappe de Stefan Schwarzmann, ce titre a tout pour plaire. Notons d'ailleurs le petit clin d'oeil à la Russie avec un extrait de son hymne national. Sympa.

Le côté épique de Stalingrad ne pouvant pas plaire à tout le monde, Accept enchaîne avec un titre beaucoup plus heavy : Hellfire. Riff lourd, voix agressive et refrain renforcé à grand coup de backing vocals, voilà ce qui compose ce morceau. N'oublions pas non plus l'excellent solo. Du grand Metal, servi à la perfection. Mais attendons la suite.

C'est en double pédalant sur Flash to Bang Time que se poursuit notre trip dans l'univers teutonique d'Accept. Pas facile de tenir la cadence : les breaks de batterie sont impitoyables ! Mais après une telle débauche d'énergie, il est temps de calmer le jeu. On continue donc en mode ballade. Cette ballade, c'est Shadow Soldiers. Morceau épique, entraînant et touchant, il s'intègre parfaitement dans la discographie d'Accept et rempli ici le rôle que tenait Head over Heels sur le fameux Balls to the Wall. Wolf et Herman se lance ici dans une joute mélodique très agréable à suivre.

Avec Revolution, Stalingrad redémarre à cent à l'heure avant de retrouver un rythme de croisière plus reposant sur Against the World. Deux bons titres, mais pas vraiment indispensables.

Comme on a pu le constater, il y en a pour tous les goûts. On le confirme en écoutant le très beau Twist of Fate. On sent bien là le côté mélancolique que le groupe a utilisé avec parcimonie durant sa carrière. Cet aspect n'empêche pas Twist of Fate d'être très dur. Sublime.

Accrochez vos ceintures, voici le très direct The Quick and the Dead ! Presque thrash par moment (on pense à Kill 'em All), ce dernier propose une série de soli rapides, sur un riff déjanté.

Notre voyage au pays du Metal se termine en beauté avec The Galley. Le titre le plus long de l'album conclut comme il se doit un album ma foi bien ficelé. (Les propriétaires de l'édition limitée ont quant à eux eu droit au superbe Never Forget en dixième position). Si The Galley se veut résolument heavy, même martial, c'est sans compter sur son superbe passage instrumental en guise d'outro. Du grand art.

En conclusion, Stalingrad est le digne successeur de Blood of the Nations. Même si ces deux albums semblent très proches, les fans seront charmés. Pourquoi changer une équipe qui gagne ?

Crowley