Tobias Sammet de retour avec son side project Avantasia, c'est par définition de bonnes surprises. Après The Scarecrow sorti en 2008, La tête pensante d'Edguy nous livre ici deux albums complets sortis en même temps, The Wicked Symphony, et Angel Of Babylon. Il n'y en a "que" deux, car selon ses dires si personne ne l'avait stoppé quand il écrivait, il y en aurait au moins cinq.
Bref, rentrons dans le vif du sujet avec le premier opus, The Wicked Symphony.
Encore une fois une pléiade de guests tous plus prestigieux les uns que les autres, l'album démarre en trombe avec le morceau titre, intro à la manière d'un film fantastique, ce morceau épique de plus de neuf minutes voit Jorn Lande et Russell Allen partager les voix avec Tobias, et ça enchaîne sans repos puisqu'après vient Wastelands et l'incontournable Michael Kiske, impérial comme d'habitude, vient ensuite Scales Of Justice, un morceau bien rentre dedans sur lequel l'ex Judas Priest Tim "Ripper" Owens, nouvel invité, démontre ses qualités de chanteur qui n'a rien à envier à Halford.
Ca se calme ensuite avec le premier single issu de ce double album à savoir Dying For An Angel un morceau mid tempo, pour ne pas dire formaté radio, sur lequel Petit Tobi chante avec une de ses idoles de toujours, à savoir Klaus Meine (Scorpions). La fierté de Tobias s'entend presque dans sa voix, et se voit dans le clip qui a été tourné pour l'occasion. On le comprend. C'est ensuite un habitué des lieux qui revient, André Matos, sur Blizzard On A Broken Mirror. Seule déception, le morceau est très bon, mais comme souvent, quand André et Tobias chantent en même temps, c'est Tobias qu'on entend le plus et c'est bien dommage. C'est au tour de Bob Catley (Magnum) de réapparaître dans la saga Avantasia, sur le morceau Runaway Train qui démarre calmement avec monsieur Catley seul au micro, nous prouvant encore une fois si besoin est qu'il a une voix hors du commun !... sur ce seul morceau la liste des invités est impressionnante, outre Catley, Jorn Lande, Tobias évidemment, ainsi que Michael Kiske se partagent les voix, tandis que Bruce Kulick (ex Kiss, ESP, Grand Funk Railroad) officie à la guitare aux côtés de Sascha Paeth, et qu'Eric Singer (ex Alice Cooper, ESP, Kiss pour ne citer qu'eux) reprend sa place à la batterie. On l'avait entendu à l'oeuvre sur The Scarecrow, il a joué sur tout l'album, et nul doute que ce monsieur est un GRAND batteur.
Crestfallen vient après, peut être le morceau le moins accrocheur de tout l'album avec son intro trop synthétique à mon goût. Forever Is A Long Time rehausse heureusement le point faible qu'est le titre précédent, démontrant encore une fois que Jorn Lande et Sammet ont des voix qui, bien que radicalement différentes, s'accordent bien ensemble. Ralf Zdiarstek, peu connu, voire pas du tout, en dehors de ses contributions à Avantasia, mais néanmoins très bon chanteur prête main forte sur Black Wings. States Of Matter vient ensuite, et voit le retour de Russell Allen (Symphony X, Allen/Lande) derrière le micro. C'est ensuite The Edge (non ce n'est pas un hommage au guitariste de U2), seul titre de The Wicked Symphony où Tobias assure toutes les lignes de chant, ainsi que la basse (ce qui n'est pas le cas de tous les titres), et clôt en beauté ce premier chapitre de la cuvée 2010 d'Avantasia !