Groupe belge aux influences multiples (avec quand même un gros accent de Down, de Corrosion Of Conformity et de Queens Of The Stone Age), The 1984 publie son premier album: Room 101.
Enregistré au studio Sainte-Marthe à Paris, ce debut-album bénéficie d'une production qu'envieraient les plus grands. Ce mix impeccable permet de profiter au mieux de la variété proposée au fil des douze compositions et de leur fil conducteur, le roman d'Orwell: 1984...
Dès Julia, morceau d'intro, l'auditeur est plongé au coeur du sujet. Entre Rock et Metal, la musique de 1984 est sans concession. En plus des riffs et des rythmiques accrocheurs, le chant est impressionnant de maîtrise. On sent que la technique des musiciens est irréprochable, sans jamais tomber dans la démonstration. Pour illustrer tous ces aspects, je pense que Too Late est parfait.
Du côté rouleau-compresseur de Stantwise à la mélodie serpentine de The Wall, on sent qu'un gros travail a été fourni pour enfanter ce premier opus.
Si Glass Breaker se veut déjà très varié, 1984 casse complètement le rythme de croisière de l'album avec l'excellent On The Lake. Un peu de tendresse dans ce monde de brutes, ce qui nous laisse apprécier le chant clair de Nicholas Brynin.
The Embrace constitue sans doute un des points forts de l'album. Morceau lourd et lent, il contraste avec la vitesse du très bon Cycle. Le refrain de ce titre est on ne peut plus catchy. Ahrue Luster, ex-Machine Head s'y invite le temps d'un solo. Du tout bon !
Passé le sinueux The Legacy, The 1984 envoient à nouveau la sauce avec Such A Call, titre sur lequel la section rythmique se fait plaisir. Plaisir partagé avec les auditeurs tant ce morceau est énergique et surprenant. Skywards enchaîne également avec une sacrée pêche. Les amateurs de Hardcore y trouveront leur bonheur grâce au chant hurlé des guests: Fred Baudelet et Denis Leruse.
Après cette déferlante de décibels, l'album se termine par le morceau éponyme: Room 101. Composition fleuve aux vocaux parfois presque atmosphériques, elle semble être une des pièces maîtresses du groupe et elle enfonce le clou quant à la maîtrise des ambiances qui ponctuent toute cette galette. Puis, ne crachons pas dessus, le petit côté Sabbathien n'est pas la pour nous déplaire !
En conclusion, The 1984 nous livrent ici un excellent album de Rock au sens large du terme. En effet, ne serait-il pas un brin réducteur de ne parler que de Metal? A des kilomètres des habituels sons qui composent le paysage audio belge, Room 101 ne manquera pas de plaire aux auditeurs voulant briser leur metro-boulot-dodo musical.
On en redemande !
Crowley