Timo Tolkki, ex-guitariste figure de proue, et principal compositeur, de STRATOVARIUS pendant plus de 23 ans, a finalement décidé de quitter en 2007 le groupe qu’il avait porté aux cimes pour prendre un nouveau départ. Son projet prit alors le nom de REVOLUTION RENAISSANCE et sorti une première galette NEW ERA qui accueillait des pointures telles Michael Kiske et Tobias Sammet. L’essai fut rapidement transformé en un vrai groupe et un deuxième album, AGE OF AQUARIUS vit le jour en 2009. La dernière production du talentueux gratteur avec ce groupe est sortie en 2010 et s’appelle sobrement TRINITY. Décryptage en règle de trois.
Démarrage en trombe avec un Marching With The Fools particulièrement en forme. La guitare se démène, basse et batterie ne restent pas sagement dans leur coin, la voix de Gus Monsanto s’envole. Bref, du classique signé M. Tolkki, mais quelque part, ça marche toujours autant et le fait d’entendre un timbre de voix différent de celui de STRATOVARIUS, fait qu’on accroche peut-être plus facilement. Le Falling To Rise qui suit, nous assène aussi un riff bien carré, qui s’efface ensuite pour permettre à la voix de prendre la préséance. Le refrain nous offre un superbe jeu de réponses entre le chanteur et les chœurs. Le titre joue les montagnes russes entre les couplets calmes et les refrains plus énergiques et puis déboule le solo de guitare qui souligne bien qui est le seul maître à bord après (voir même avant) Dieu. Moins speed qu’on aurait pu s’y attendre, mais plus incisif, jouant plus sur l’agressivité que sur la technicité. Le titre s’achève sur un long refrain énergique qui en évidence les qualités du chanteur.
Démarrage en trombe avec un riff acéré pour A Lot Like Me. Lors du premier couplet, seule la batterie de Bruno Agra accompagne le chant, puis les autres instruments rentrent discrètement dans la danse. Ce titre offre une respiration par rapport aux deux premiers, et bénéficie lui-même d’accalmies en son sein, comme un reflet sans fin de deux miroirs. Ceci permet aussi au clavier de Bob Kastionis de ressortir. A nouveau le solo, évite de s’envoler dans des contrées déjà explorées par STATOVARIUS mais opte résolument pour une approche plus brute.
Après cette accalmie, on laisse à nouveau parler la poudre. Un riff assassin en introduction, un duo Magnus Rosèn – Bruno Agra (basse-batterie), sur la première ligne de chant et ensuite, tous se rejoignent pour nous emmener dans un World Doesn’t Get Me passionnant. Même en retrait par rapport au chant, les interventions de Timo Tolkki s’avèrent fabuleuses et le riff lancinant vous capture dans sa toile. Toile qui se referme sur l’auditeur magistralement par un extraordinaire solo où les doigts de pattes d’araignées du guitariste se défoulent sur le manche.
Un départ en douceur qui monte lentement et finit par exploser. Les musiciens se laissent emporter par la vitesse. Le riff net et sec s’accompagne d’une batterie en pleine forme. Les jambes ne parviennent pas à rester en place. Une petite pause respiratoire, quelques roulements des fûts et on repart dans un couplet endiablé. Crossing The Rubicon permet au chanteur de se laisser hurler et on sent qu’il y prend du plaisir. Quand s’amorce le solo, c’est vraiment un tsunami de notes qui s’abat sur l’auditeur avant que la six-cordes s’emballe. Elle ralentit avant que ne resurgisse un refrain tout aussi endiablé que ses prédécesseurs.
A nouveau un changement d’ambiance avec une sonorité un rien Metal ricain pour Just Let It Rain. Le chant adopte un ton résolument commercial. Un gentil riff carré soutenu par une batterie aussi efficace que discrète. Lors du solo, le guitariste se sent pousser des ailes à chaque doigt, la guitare se laisser aller et le solo n’est pas encore terminé que le refrain démarre pour une dernière fois. Le Dreamchild qui suit s’engouffre dans une veine assez similaire, et la façon dont la voix se pose sur la mélodie, rappelle sans aucun doute possible l’ancienne bande du guitariste tant la similitude s’avère flagrante. Encore une fois, le solo qui déboule dans nos pavillons auditifs nous conduit au nirvana du headbangeur. Ainsi donc, malgré son appartenance nette au rayon conventionnel, cette plage arrive, aussi, à nous séduire.
Démarrage en énergie contenue pour la plage titulaire, puis une mélodie acoustique accompagne une voix féminine. L’électricité reprend ses droits, accompagnée par une batterie sèche mais efficace, avant que le clavier ne rentre aussi dans la danse. Passé cette introduction, une voix éthérée occupe tout l’espace sonore bientôt rejointe par une basse royale puis le reste du groupe. Lorsque tous les musiciens sont rentrés dans le vif du sujet, Trinity se présente presque comme un mélange de STRATOVARIUS épicé par du IRON MAIDEN. Une sérieuse et longue accalmie s’offre à nos oreilles soumises à rude épreuve, avant que le rayon symphonique ne reprenne le dessus pour un chant plus énergique qui nous accompagne jusqu’à la fin. Dommage toutefois que cette phase lente soit tellement longue. Le headbangeur qui sommeille au fond de nous aurait aimé se réveiller plus vite et plus fort quand même.
Démarrage en énergie contenue pour la plage titulaire, puis une mélodie acoustique accompagne une voix féminine. L’électricité reprend ses droits, accompagnée par une batterie sèche mais efficace, avant que le clavier ne rentre aussi dans la danse. Passé cette introduction, une voix éthérée occupe tout l’espace sonore bientôt rejointe par une basse royale puis le reste du groupe. Lorsque tous les musiciens sont rentrés dans le vif du sujet, Trinity se présente presque comme un mélange de STRATOVARIUS épicé par du IRON MAIDEN. Une sérieuse et longue accalmie s’offre à nos oreilles soumises à rude épreuve, avant que le rayon symphonique ne reprenne le dessus pour un chant plus énergique qui nous accompagne jusqu’à la fin. Dommage toutefois que cette phase lente soit tellement longue. Le headbangeur qui sommeille au fond de nous aurait aimé se réveiller plus vite et plus fort quand même.
Au niveau des compositions, le talentueux guitariste ne renie pas son passé et les chansons portent clairement sa griffe. Les réminiscences se font parfois flagrantes, mais jamais désagréables. Bref, cette excellente galette, bien que relativement courte, surtout si on fait l’impasse sur le dernier titre pas franchement emballant, nous a franchement plus enthousiasmé que les dernières œuvres de son précédent groupe.
Mr Spok