Firewind a toujours été un groupe représentatif du nouveau Heavy Metal. Puissante et mélodieuse à la fois, la formation a rapidement conquis le public. Mais, il ne faut pas se voiler la face et donc, il faut avouer que depuis l'intégration de Gus G au groupe d'Ozzy Osbourne, Firewind bénéficie d'une publicité gratuite. Après une tournée triomphale du Madman, c'est l'occasion de se pencher sur Days Of Defiance, le dernier album en date de Firewind.
Après une courte introduction en son clair, l'auditeur peut déjà se lancer dans le vif du sujet. The Ark Of Lies ne fait en effet pas dans la dentelle et démontre déjà tout le savoir faire des Américains (et de leur Grec de guitariste). Vitesse grand V pour les riffs et puissance vocale pour les refrains, voilà de quoi entamer un album sur des chapeaux de roues. En route vers une nouvelle mouture du Heavy Metal ? C'est ce qu'on va voir.
World On Fire ne fait aucune concession. On sent un gros travail au niveau de la composition. Les couplets sont enrichis par quelques arpèges placés ci et là, mais à nouveau, la voix d'Apollo prime sur le reste du groupe. Heureusement, les passages instrumentaux laissent à Gus G et à Bob Katsionis (claviers) le temps de s'exprimer. Le morceau se termine de façon très américaine, on pense alors presque à Trivium !
La suite se veut plus classique avec Chariot. La production est parfaite et permet une nouvelle fois au refrain de capter toute l'attention. Les riffs sont ici très tranchants et les soli sont ultra précis. Un plaisir de profiter d'une telle perfection technique enfin mise au service de la musique. Yngwie Malmsteen pourrait en tirer quelques leçons.
Mais Firewind se démarque avant tout par sa capacité à faire réagir l'assemblée. Embrace The Sun en est la preuve. Une introduction sautillante au synthé, un excellent refrain une rythmique en béton: tout est là pour un des meilleurs morceaux de l'album.
The Departure ouvre la voie à un Heading For The Dawn survolté. Vitesse et mélodie, tout y est. Un bon morceau, sans pour autant être exceptionnel. Mais nous sommes obligés d'avouer qu'encore une fois, le refrain rempli fort bien son office.
Petit moment de douceur avec Broken. Alternant à merveille le son clair et les gros accords, ce morceau offre une belle pause dans cet album sans temps mort. Un de mes coups de coeur. Il en va d'ailleurs de même pour Cold As Ice. Très heavy et carré, ce titre fait penser à After Forever. Il n'est pas vraiment difficile d'imaginer la voix de Floor Jansen sur une telle musique. Pas la peine d'en dire plus, les plus courtes sont les meilleures.
Une rythmique plus moderne lance alors Kill In The Name Of Love. Sans être extra, cette chanson reste dans l'oreille mais n'apporte au final pas grand chose à l'album.
Parfait pour les guitaristes, SKG démarre en cinquième vitesse pour ensuite ralentir sur un riff relativement technique. Une bien belle mélodie qui ravira les amateurs de pistes instrumentales. On constate tout de suite que, même sans ligne de chant, ce morceau est tout à fait acceptable et on ne s'y ennuie pas une minute. Le mix de guitare et de synthé a de quoi rendre jaloux les gars de Dream Theater.
L'album touche à sa fin avec Losing Faith. La composition est moins inspirée (mélodie très basique) mais Apollo porte ce titre à bout de bras. Il fait en effet des merveilles sur le refrain. Notons quand même un joli solo (mais ce n'est au final plus grand chose, tant on a pu en entendre).
On repart de plus belle avec The Yearning et son côté super heavy. La guitare de Gus pleure la mélodie d'intro, avant de se lancer dans une rythmique saccadée. Son soutient au refrain est également essentiel et constitue finalement le point clé du morceau. Pas mal du tout !
When All Is Said And Done porte son nom à merveille car il s'agit là du titre de clôture. Bien loin d'être un morceau de remplissage, il alterne les parties calmes et endiablées avec une fluidité propre à Firewind. De quoi conclure ce très bon Days Of Defiance de manière positive.
Crowley