AFM Records
Voila un disque qui me faisait peur, rien qu’à voir la pochette. Je me disais encore un de ses disques de metalcore qui sortent tout le temps et se ressemblent de façon bien insipide. Et bien pas du tout, Made Of Hate nous vient tout droit de Pologne et nous sert un mélange de heavy, de thrash, de death, mais rempli de mélodies. Après un premier album et un changement de chanteur, les revoici pour ce Pathogen sorti vers la fin du mois d’août. Album court et intense puisqu’il ne comprend que 8 chansons, mais sans fioritures.
C’est avec Friend que commence cet album, les mélodies sont déjà bien présentes depuis le début. C’est ensuite un riff bien thrash et un chant bien grave (death), et l’ensemble nous fait un peu penser à du In Flames voire à du Children Of Bodom. Le solo est terriblement heavy, et le pont qui suit présente un riff qui provoque le headbanging immédiat, pour s’enchaîner avec une mélodie bien inspirée de Final Countdown (Europe). L’album commence fort et ce n’est pas pour nous déplaire. Russian Roulette, sans doute un peu moins originale, déboule à toute vitesse, en reprenant toujours les mêmes éléments, et ces quelques mélodies de guitares. Début plus thrash pour You, Departed, mais cette ligne de guitare mélodique est toujours présente, en alternance avec le chant growlien. Les riffs sont un peu plus saccadés pour cette chanson, et une partie de refrain se fait en chant quasi clair. I Can’t Believe est un peu plus longue (avec un peu plus de six minutes), et fait penser à du In Flames par ses riffs notamment. Le solo remarquablement heavy est de toute beauté et toujours suivi de ce riff bien acéré.
Lock ‘N Load est bien plus rentre dedans, et une des chansons les plus mélodique, que ça soit le refrain ou même les couplets. Et que dire de la mélodie qui précède le solo, qui est des plus guillerettes, même un petit côté dansant. La plage éponyme, Pathogen, a un chant plus envoûtant lors du refrain qui pourrait faire penser à une influence gothique, mais ce qui n’enlève aucun charme à cette chansons, ses aspects heavy et extrêmes y sont présents également. L’ombre d’Alexi Lahio est présente sur False Flag, lors de certaines mélodies, le tout sur une rythmique en béton. Et on arrive déjà à la dernière chanson de l’album, Questions. Mélodie simpliste sur fond de double pédale pour commencer. La voix grave est bien mise en avant pendant tout le couplet, et une fois de plus, le solo est magistral et diablement heavy.
On est face à un album assez court, mais il n’y a rien à jeter. Made Of Hate mélange habilement la musique plus extrême avec le heavy et ses mélodies. Et c’est assez réussi. Cela n’a peut être pas l’originalité d’un Children Of Bodom à ses débuts, ou d’un In Flames (période Whoracle), mais c’est bien foutu et efficace. Et puis s’ils continuent à évoluer dans ce style là, ça deviendra sûrement une valeur sûre. Un album que je conseille donc aux fans de heavy comme aux autres, ça pourra plaire à bien des gens.
Olivier
