Ross The Boss is back ! Sous ce pseudonyme très modeste, se cache l’ancien guitariste de Manowar bien évidemment, qui officiait de Battle Hymns (1982) à Kings Of Metal (1988), et il est de retour ici pour son deuxième album solo Hailstorm. Onze chansons le composent, et on se replonge sur les champs de bataille, on ressort les peaux de bête et attaque cet album piste après piste.
I.A.G. sert d’intro et nous met déjà en condition pour débuter avec Kingdom Arise, chanson bien rapide qui nous rappelle bien sûr le Manowar des années 80. Refrain guerrier, grandes mélodies, chœurs, solo, tout est là et c’est efficace. Certes Patrick Fuchs n’est pas Eric Adams, mais sa voix n’en reste pas moins très prenante, et colle très bien à la musique. Encore un peu de heavy mélodique avec Dead Man’s Curve, et son refrain entêtant. Hailstorm, la plage éponyme nous confirme toujours la même idée que cet album sera bon jusqu’au bout. Cette chanson permet encore mieux à Fuchs de s’exprimer vocalement, tant dans les graves que les aigus. Une de ces chansons qu’on peut écouter bien des fois sans en être lassé.
Début plus (hard) rock ‘n roll pour Burn Alive (un peu à la Blow Your Speakers), mais le heavy n’est jamais loin, et s’on ne peut que s’imaginer crier « Burn Alive » en concert. Le solo est excellent une fois de plus, mais on ne doutait pas des capacités du Boss ! Crom nous replonge dans les ambiances de Into Glory Ride et Hail To England, à savoir une chanson plus lente, au tempo plus lourd. Une atmosphère particulière, mais qui plait. Et il en sera de même pour Behold The Kingdom, avec toujours ce rythme lent et ses envolées vocales. Great Gods Glorious est un petit intermède instrumental qui permet à Ross de se lâcher niveau mélodies et solo.
Shining Path aurait pu faire partie de l’album Kings Of Metal, c’est certain. On en vient, par moment, à regretter son départ du combo américain, tant cet album est excellent. Il est évident qu’on est loin de chansons complexes, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande, et même avec quelques accords, cet hymne guerrier nous en met plein les yeux. Avec son début au piano, Among The Ruins fait office de ballade pour cet album. Et il ne s’agit nullement d’une chanson à jeter, parties bien électriques, riffs, beau solo, c’est une power-ballade comme on aimerait parfois en avoir un peu plus souvent. Et pour clôturer cet album, Empire’s Anthem est le morceau le plus complet. Son intro très Battle Hymns, suivie d’un bon riff, d’un refrain, de chœurs, d’une partie plus calme et d’un des meilleurs solo de Ross. C’est sans doute la pièce maîtresse de l’album, qu’on aurait aimé encore plus longue et plus développée. Quoi de mieux pour terminer en beauté.
Cet album est vraiment excellent du début à la fin. À conseiller a tous les fans de Manowar, mais surtout à tous les autres. Là où Manowar commence un peu à s’essouffler et tourner en rond (et sortir dvd sur dvd plutôt que de se concentrer sur la composition d’un album), Ross The Boss reprend les éléments de la fin des années 80 de son ancien groupe et les adapte à la sauce actuelle, et le résultat est plus qu’efficace. Donc n’hésitez pas a jeter une oreille à cet album qui vaut vraiment la peine (et qui sera sans doute et malheureusement sous-estimé).
Olivier