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Le nouvel album de Finntroll, sorti en février 2010, s'intitule Nifelvind. Il a été enregistré dans les studios de Sonic Pump (Apocalyptica, Ensiferum, ...) et masterisé par Mika Jussila (Children Of Bodom, Sonata Arctica, Him...) aux Studios Finnvox.
Nos amis finlandais ne sont jamais à court d'idées pour nous surprendre. Ainsi ce nouvel opus, que nous offrent Vreth et ses comparses, est plus énergique, plus brute, tout en gardant l'esprit folklorique du pagan. Effectivement, même si, fidèles à eux-mêmes, Finntroll n'a pas beaucoup changé sur le fond musical, pour la forme, cet album nous réserve quelques surprises.
Blodmarsch est le titre qui ouvre l'album, nous plongeant directement dans un univers barbare et sanguinaire: tambours rythmés, chants guerriers, trompettes, ressemblant un peu à une troupe qui s'apprête à lancer l'assaut! Une fois l'ambiance bien installée, le deuxième morceau, Solsagan, démarre sur des riffs très agressifs, de la double pédale, un chant guttural... tout est là pour nous faire penser à un morceau de death/black, les instruments folks sont présents, mais moins accentués que sur les précédents albums.
Toujours avec la même énergie, Finntroll nous propose Den Frusna Munnen, un titre dans le même registre que son prédécesseur, agressif et lourd. Un peu plus traditionnel, le morceau Ett Norrskendad démarre par une mélodie plus folk, il n'en est pas pour autant moins dynamique, mais nous remet dans un univers un peu plus habituel de Finntroll. I Tradens Sang est encore plus surprenant que les deux premiers titres, la partie folk est presque inexistante et le morceau reste explosif du début à la fin.
Le calme après la tempête s'installe avec un Tidens Utan Tid progressif, commençant ainsi par un chant clair accompagné d'une mélodie posée, s'en suit des riffs moins agressifs, mais lourds, les chants clairs et gutturaux se mélange sans problème à la mélodie. Malgré tous ces rebondissements et ces surprises que Finntroll nous a réservé, le groupe reste fidèle à lui même et donc, dans le même schémas des albums précédents, Galgasang est composé entièrement d'instruments folks et de chants clairs.
Mot Skuggornas Varld manque de relief et est un peu trop répétitif comme titre, mais relance l'album dans un rythme plus relevé. Arrive le morceau Under Bergets Rot, festif, folk, ressemble plus à ce que le groupe nous a montré jusqu'à présent sur les précédents albums, Nifelvind touche à sa fin, l'avant dernière piste s'intitule Fornfamnad et reste dans le même registre de la piste précédente. Drap qui clôture l'album est un morceau de sept minutes, assez varié, tantôt agressif, tantôt festif, tantôt calme.
Nifelvind est un album, dans l'ensemble, dynamique, agressif, mais aussi varié et équilibré avec des morceaux plus calmes, pour éviter la monotonie. Finntroll est un groupe qui a bientôt 14 ans déjà, il sait donc comment faire plaisir aux fans. En proposant un album comme Nifelvind, Finntroll prouve qu'ils ont encore des ressources pour nous faire vibrer. Ce nouveau tournant et cet autre aspect de Finntroll doivent être intéressants en live.
Bobo
